Exécutions en Arabie Saoudite : l’Iran fait un parallèle avec Khashoggi

Le 23 avril dernier, l’Arabie Saoudite a procédé à la plus grande exécution groupée de ces trois dernières années. En effet, ce sont 37 citoyens, en majorité chiite, qui ont été tués. Accusés de terrorisme, ces derniers ont finalement été reconnus coupables à la suite d’un procès qualifié de « simulacre » par l’ONG Amnesty International.

Sur les 37 personnes condamnées à mort, 36 l’ont été par décapitation alors que le dernier lui, a été crucifié. L’un des corps des exécutés a ensuite été exposé à la vue de tous, sur place publique, afin de servir d’avertissement à toute personne ayant en tête de commettre les mêmes méfaits. Selon Amnesty International, 11 des reconnus coupables ont été reconnus coupables d’espionnage au compte de l’Iran alors que 14 autres ont été jugés pour avoir participé à des manifestations antigouvernementales dans des zones majorité chiite.

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37 exécutions, une première en trois ans

Pour rappel, la branche chiite de l’islam est largement minoritaire en Arabie Saoudite. Toutefois, celle-ci est largement majoritaire en Iran, pays ennemi de Riyad. Résultat, ces arrestations et ces exécutions ont provoqué un nouveau regain de tension entre les deux ennemis, d’autant plus que le ministère saoudien de l’intérieur a été très virulent dans son communiqué de presse annonçant la bonne tenue des sentences. Selon le papier, ces hommes condamnés à mort ont adopté une idéologie extrémiste. Ces derniers auraient ensuite constitué de petites milices et cellules terroristes afin de semer le chaos au sein de la société.

L’Iran tacle l’Arabie Saoudite

Toutefois, Amnesty International estime que les aveux ont été obtenus sous la torture, poussant l’ONG à pointer du doigt des condamnations dont le seul et unique but était de faire taire l’opposition. Même son de cloche chez le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui n’a d’ailleurs pas hésité à faire le parallèle avec la mise à mort du journaliste dissident Jamal Khashoggi. « Après avoir cligné de l’œil face au démembrement d’un journaliste, pas un bruit de l’administration Trump quand l’Arabie Saoudite décapite 37 hommes en un jour – crucifiant même l’un d’eux, deux jours après Pâques.»

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