Exécutions en Arabie Saoudite : l’ONU choquée

La plus importante exécution groupée qu’il y a eu en Arabie Saoudite ces trois dernières années n’est pas du goût de l’Organisation des Nations des Unies. Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire aux droits de l’Homme a condamné cet acte des autorités de Ryad et appelle à la révision de la législation qui autorise une telle répression contre les mineurs puisque 3 des personnes exécutées, tout au moins, avaient été jugées alors qu’elles étaient encore mineures . Au total, on dénombre 35 décapitations, 2 crucifixions, et un cadavre exposé en public. Des organisations comme l’Ong Amnesty international, avaient qualifié le procès qui a conduit à leur exécution de «simulacres de procès».

Une révision de la loi antiterroriste saoudienne…

«Je condamne fermement ces exécutions de masse choquantes (…) en dépit des inquiétudes soulevées au sujet de ces cas par nombre de Rapporteurs spéciaux de l’ONU, par le Comité de l’ONU sur les droits de l’enfant et d’autres» a déclaré la Haut-Commissaire, Michelle Bachelet. Elle a en effet insisté sur le fait qu’il y ait parmi les mis en causes dans cette procédure beaucoup de mineurs. «Je demande urgemment au gouvernement saoudien de lancer immédiatement une révision de sa loi antiterroriste (…) afin d’interdire la peine capitale pour les mineurs» a-t-elle ajouté.

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Majoritairement chiites

Avant la réaction de l’officielle des Nations-Unies sur cette situation en Arabie Saoudite, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, l’avait également déploré sur son compte Twitter. «Après avoir cligné de l’œil face au démembrement d’un journaliste, pas un bruit de l’administration Trump quand l’Arabie saoudite décapite 37 hommes en un jour – crucifiant même l’un d’eux, deux jours après Pâques » avait-il laissé lire sur le réseau social.

Rappelons que selon Amnesty international, 11 des hommes exécutés auraient été jugés coupables d’espionnage pour le compte de l’Iran et au moins 14 autres auraient été condamnés à cause de leur participation à des manifestations antigouvernementales dans les zones du pays peuplées majoritairement de chiites entre 2011 et 2012.

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