Les législatives 2019 au Bénin auront lieu seulement avec les deux blocs politiques du chef de l’Etat. «Les chances sont très minces pour inverser le processus en cours», selon la présidente de la Plateforme électorale des Organisation de la société civile (OSC) du Bénin qui se prépare beaucoup plus pour la sécurité que pour la transparence.
Dans de telles législatives qualifiées de « match amical » entre les deux formations politiques du président Talon, veiller à la transparence n’est pas la chose la plus importante. A en croire Fatoumatou Batoko Zossou, la plateforme électorale qu’elle préside n’en fera pas une priorité dans l’observation de ces élections. «C’est une mission pour nous d’observer les élections. Nous allons le faire mais le focus va changer. Le focus ne sera plus sur la transparence mais le focus sera sur la sécurité humaine.» a-t-elle confié ce mardi matin au micro de Soleil Fm.
« Elections à haut risque »
Au regard de la situation et des confidences qu’elle a reçues, la plateforme électorale des OSC est conscience de ce que la sécurité humaine est menacée. «Tel que cela se dessine, des informations que nous avons, c’est des élections à haut risque», avoue l’invité de Virgile Ahouansè. Elle rapporte entre autres, que dans les discutions de plaidoyer pour des élections inclusives, certains partis ont confié à la plateforme qu’ «ils sont prêts à tout, même à la mort pour défendre la cause », c’est-à-dire, des élections inclusives.
La certitude
Nous –la plateforme, ndlr- allons aller aux élections si les conditions de sécurité le permettent. Nous n’allons pas quand même laisser nos collègues observateurs, les jeter en pâture» affirme Fatoumatou Batoko Zossou. Elle souligne que la plupart des conflits dans les pays africains proviennent des élections avant ou après.
Toutefois, elle rassure de ce que l’organisme qu’elle préside jouera sa partition même-si elle est consciente qu’il y aura de la violence. «Sur la plateforme, l’un de nos principes, c’est des élections pacifiques. Nous n’avons pas le droit d’y dérober. Nous devons y aller et apporter notre contribution afin de réduire la violence, ce qui certainement va s’opérer sur le terrain».
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