Patrice Talon sortira-t-il affaibli des législatives du dimanche prochain ? Le magazine Le Point Afrique a posé la question à Mathias Hounkpè. Selon l’administrateur du programme de gouvernance politique et de la consolidation démocratique d’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), tout dépendra du taux de participation au scrutin.
« De mon point de vue, à moins que le taux de participation ne soit exceptionnellement élevé, ce qui donnerait le sentiment que les citoyens ne sont pas particulièrement dérangés par la non-participation de l’opposition aux législatives, le chef de l’Etat sortira forcément affaibli de ce processus » a déclaré le politologue. Il pense même que Patrice Talon est déjà un peu affaibli. La preuve est qu’il a lui-même souhaité la médiation à l’Assemblée nationale pour des législatives inclusives.
« La rue comme seul espace d’expression »
« C’est comme s’il reconnaissait lui-même le caractère inacceptable de cet état des choses » estime le politologue qui poursuit : « Si jamais le taux de participation était très faible (largement en deçà des 60% en moyenne, auxquels nous sommes habitués au Bénin en ce qui concerne les législatives), le chef de l’Etat ainsi que la nouvelle législature recevraient un coup politique rude ». Il attire également l’attention sur le comportement d’une opposition exclue du parlement. A l’en croire, elle n’aurait que la « rue comme seul espace d’expression sur la politique au niveau national ».
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