L’annonce de la démission d’Abdelaziz Bouteflika a provoqué une véritable onde de choc. Toutefois, malgré cette nouvelle, les manifestants ne comptent pas en rester là et devraient continuer de se réunir afin de continuer leur combat. L’objectif ? Faire en sorte de bousculer le système établi et de renouveler la classe politique.
De son côté, le gouvernement actuellement en place, se réorganise et tente, tant bien que mal, de garder le cap, quelques jours seulement après ce véritable coup de tonnerre. Vendredi soir, l’agence officielle de presse a d’ailleurs assuré que le général major Athmane Tartag venait d’être démis de ses fonctions. Nommé conseiller du président Bouteflika en 2015, ce dernier remplaçait alors le puissant chef des renseignements, Mohamed Mediène, en poste depuis 25 ans.
Salah, grand gagnant du départ de Bouteflika ?
L’objectif affiché était alors d’avoir un meilleur contrôle sur les services de renseignements, en mettant certains de ses hommes forts à des postes clés, tandis que d’autres services, iraient directement sous la coupe de l’armée qui, à l’époque, soutenait encore Abdelaziz Bouteflika. Depuis, la situation a été bouleversée. En effet, le président algérien ayant officialisé son départ, notamment après que l’armée l’ait lâché, c’est Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major qui semble sortir gagnant.
Des élections très attendues
Ce dernier, âgé de 77 ans, récupère ainsi toute la partie du renseignement, alors dirigée par Tartag. Aujourd’hui, Salah semble sortir plus fort de toutes ces annonces, un moyen selon Adlène Meddi, journaliste algérien, de « rassembler les troubles », avant les prochaines batailles qui s’annoncent. En effet, l’Algérie s’apprête à connaître un véritable renouveau puisque de nouvelles élections présidentielles sont attendues sous peu. L’armée, proche du pouvoir, pourrait donc jouer les influenceurs.
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