ONG aidant les migrants en France : cacophonie au sein du gouvernement Macron

Il y a quelques jours, le ministre français de l’Intérieur, monsieur Christophe Castaner, agitait la polémique en assurant en marge d’une réunion des ministres de l’Intérieur du G7, que les ONG venant en aide aux migrants dans la Méditerranée, se rendaient complices des passeurs. Une sortie que beaucoup ont critiqué, estimant qu’il s’agissait là d’un signe que la politique gouvernementale tendait désormais à droite.

Selon certains experts, cette sortie marquait d’ailleurs le coup d’envoi de la campagne électorale en vue des prochaines élections européennes. En effet, pour beaucoup, le gouvernement a dévoilé la ligne de conduite qu’il allait désormais adopter en matière d’immigration, et ce, à quelques semaines seulement du prochain scrutin européen. Toutefois, la tête de liste des prochaines européennes au sein d’En Marche, l’ex-ministre Nathalie Loiseau, a tenu à temporiser.

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Castaner, une sortie qui fait le buzz

Consciente de la cacophonie engendrée par cette petite phrase, celle-ci a souhaité calmer le jeu. « Quand vous venez en aide à des gens qui se noient vous le faites avec sincérité. Ce qui est vrai, c’est que les passeurs, ils n’attendent que ça », a-t-elle ainsi assuré lors d’un entretien accordé à la chaîne Cnews. Une sortie bien différente de celle opérée par Castaner, qui, visiblement, y est allé un peu trop fort au goût de l’exécutif. L’idée était donc de calmer les esprits, tout en confirmant que la campagne était bel et bien lancée.

Nathalie Loiseau temporise et tape sur le RN

En effet, Nathalie Loiseau a insisté sur la différence de doctrine menée entre le gouvernement et la droite dure. Une manière pour elle de taper sur l’extrême droite et plus particulièrement le RN, principal adversaire des marcheurs pour cette nouvelle élection. Selon cette dernière, les élus de droite et d’extrême droite ont tendance à demander le renvoi des demandeurs d’asile en Libye, là ou une guerre civile a actuellement lieu. Une demande contraire au droit international, d’une part, mais aussi à l’éthique.

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