C’est en ce dimanche 7 avril que débute au Rwanda, la commémoration du génocide de 1994, qui a provoqué la mort de 800.000 personnes, notamment au sein de la communauté Tutsi. En cent jours, ce sont ainsi près d’un million de femmes, hommes et enfants qui ont perdu la vie, au cours d’un drame dont les conséquences sont, encore aujourd’hui, largement palpables.
Ce dimanche, s’est ainsi lancée la semaine de commémoration de cette triste page de l’histoire. Cette semaine elle, sera ensuite suivie par un deuil de cent jours. Une manière pour le gouvernement de rappeler que le génocide, ses conséquences et sa mémoire sont toujours bien ancrées dans ce pays qui aura tant souffert. Un moment qui sera d’ailleurs très douloureux pour toutes les familles de victimes qui, indéniablement, vont être amenées à revivre ces tristes jours.
Plus de 800.000 personnes ont perdu la vie
Paul Kagame, président du Rwanda, a officiellement ouvert cette semaine de commémoration en allant déposer une gerbe de fleurs au mémorial de Gisozi, à Kigali. Sur place, 250.000 victimes du génocide ont été enterrées. Un lieu symbolique, qui revêt dont d’une importance toute particulière. Un discours sera ensuite tenu au Centre des conventions de Kigali, capitale de ce petit État d’Afrique. Ce discours sera ensuite suivi d’une marche qui mènera le président et ses invités, en direction du stade Amahoro.
Ce stade lui, a été la maison de protection de centaines de milliers de personnes qui fuyaient à l’époque le génocide. Sous gestion onusienne, ce lieu continue de bouleverser le public et les anciens concernés par ce génocide. Emmanuel Macron lui, ne s’est pas rendu au Rwanda pour cette première journée, mais a tenu à rappeler toute la solidarité de la France, assurant que cette journée du 7 avril serait désormais « journée nationale de commémoration du génocide des Tutsi ». Il y a quelques jours, une commission a également été nommée afin que le rôle joué par l’État français pendant le génocide, soit clairement établi.
Paul Kagame mettra fin au génocide
Entre les mois d’avril et de juillet 1994, le régime hutu alors au pouvoir a mené une véritable guerre ethnique, tuant pas moins de 800.000 personnes, notamment des membres de la communauté Tutsi, mais également des Hutu modérés. Une décennie plus tard, le Rwanda a entamé son renouveau, sur le plan économique et politique. Aujourd’hui en plein développement, le pays reste marqué par ce triste événement, qui a débuté suite à l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, au soir du 6 avril 1994. Dès le lendemain, les Forces armées rwandaises ainsi que des miliciens hutus extrémistes ont entamé une véritable purge. Le massacre lui, ne prendra fin qu’à l’arrivée du Front patriotique rwandais, le FPR, dans les rues de Kigali. À sa tête, un jeune chef de 36 ans, Paul Kagame.
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