Le président du Soudan, Omar El-Béchir, au pouvoir depuis trois décennies vient d’être déposé par l’armée nationale. Dans un communiqué sur la chaîne de télévision nationale, ce jeudi, le ministre soudanais de la défense déclarait que le chef de l’état désormais déchu était détenu en lieu sûr et qu’un conseil militaire dirigerait le pays pendant une période de transition.
Un militaire déchu, l’armée de nouveau aux commandes
L’armée sera donc chargée de présider aux destinées du Soudan pendant une période de transition, selon la presse, de deux années. Période à, l’issue de laquelle, des élections démocratiques seraient censées avoir lieu. Le Soudan, donc après 30 de règne d’un ancien parachutiste qui s’emparait sans grandes résistance du pouvoir en 1989, devra souffrir de voir encore la grande muette à ses commandes.
Les années ‘’Béchir’’, rapporte la presse internationale furent difficile, surtout depuis que les Etats Unis dès 1993, avaient inscrits M. Béchir et son gouvernement sur la liste des commanditaires du terrorisme qui hébergeaient des militants islamistes. Un embargo diplomatique qui avait fini d’isoler politiquement le pays et de fragiliser son économie. Les appels de la population à une transition politique au pouvoir pour les sortir du marasme économique dans laquelle elle vivait, auraient été vain, M. Béchir se contentant de renforcer son emprise sur l’état et de brimer les protestataires.
En Décembre, la pénurie de carburant, le manque de devise sur le territoire et la hausse du prix du pain avaient suscité une escalade dans les protestations au point pour le président Béchir de promulguer fin février l’État d’urgence pour un an. Une action qui selon les médias n’avaient fait que renforcer la détermination des populations à sonner le ‘’printemps’’ du régime Bechir, appelant l’armée à la rescousse.
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