Renversé par l’armée après que le peuple soudanais ait passé près de quatre mois à manifester contre son régime, Omar el Béchir est désormais derrière les barreaux. Sa situation elle, pourrait d’ailleurs s’aggraver puisqu’une enquête a été ouverte par le procureur de la République, pour blanchiment d’argent ainsi que détention d’importantes sommes, sans raison légale.
Selon certaines informations, au moment de son arrestation, les forces de l’ordre auraient découvert 351.000 dollars en liquide ainsi que six millions d’euros et cinq millions de livres soudanaises. Tout d’abord placé en détention dans le palais présidentiel, el Béchir a finalement été transféré vers la prison de haute sécurité de Kobar, dans la capitale, Khartoum. Le procureur en charge de cette affaire lui, souhaite que les choses aillent vite et a ainsi annoncé le placement en détention de l’ancien homme fort du Soudan.
Le Soudan va s’attaquer à la corruption
Une décision qui trahit son intention de le traduire en justice. D’ailleurs, une source proche du dossier affirme que le ministère public allait bientôt l’interroger directement à la prison de Kobar. Une situation qui pourrait d’ailleurs chambouler pas mal de choses au sein du paysage judiciaire soudanais, qui pourrait bientôt se doter d’une réelle législation anti-corruption et népotisme. L’association des professionnels soudanais exige ainsi que ce dernier ses fidèles soutiens soient également jugés sur ces faits.
La Banque centrale, également sur le pont
Le Conseil militaire de transition, désormais à la tête du pays, a également demandé que la Banque centrale du pays étudie avec précision les transferts de fonds réalisés depuis le 1er avril. Tous virement suspect va alors être bloqué et saisi. Une manière d’empêcher la fuite des capitaux hors du pays. À cela, s’ajoute également le fait que l’ancien dictateur est sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour Pénale Internationale pour le génocide commis au Darfour, au début des années 2000.
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