Voitures d’occasion en Afrique : les constructeurs occidentaux et japonais veulent y mettre fin

En Afrique, la situation actuelle du marché de l’automobile ne convient pas du tout aux constructeurs occidentaux et japonais. En effet, le nombre de voitures d’occasion vendu est croissant. Chaque année, ce sont entre 3 et 4 millions de véhicules utilisés qui débarqueraient sur le continent et cela n’est, semble-t-il, pas prêt de s’arrêter.

Ces véhicules eux, viendraient principalement d’Europe, du Moyen-Orient et du Japon. Malheureusement, ces derniers ne voient pas le développement d’un tel marché annexe d’un bon œil, bien au contraire. En effet, les constructeurs considèrent l’Afrique comme étant l’un des continents les plus prometteurs en matière d’automobile. Toutefois, la présence accrue de véhicules d’occasion les empêche de développer leur activité comme ils le souhaiteraient. À ce titre, BMW, Volkswagen, Toyota, Nissan et bien d’autres, ont pris la décision de s’associer afin de faire pression pour que l’arrivée massive de ces véhicules importés, cesse.

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L’AAAM, organisme en charge de réguler le marché

Dans le but de mener à bien leur mission, ces derniers ont ainsi créé l’Association of African Automotive Manufacturers (AAAM). Les mesures envisagées, annoncées et mises en place commencent d’ailleurs à porter leurs fruits, bien aidés, il faut le dire par le développement croissant du continent. Infrastructures routières, revenus des ménages, l’Afrique rattrape son retard à grandes enjambées. Selon les derniers chiffres de l’OCDE, 350 millions de personnes appartiendraient désormais à la classe moyenne. Toutefois, en comparaison, le continent ne compte que pour 1% des ventes mondiales de voitures neuves. 

Des conditions avantageuses envisagées

En vue d’accélérer le développement du marché, certains pays comme le Nigeria ou le Ghana ont ainsi proposé des conditions avantageuses aux constructeurs automobiles, afin que ces derniers implantent leurs usines. Ainsi, des avantages tels que des exonérations fiscales sur 10 ans et une absence totale de droits de douane sur les pièces et composants importés sont étudiés, le tout, contre l’assemblage local des véhicules. L’idée est ainsi de proposer un échange gagnant-gagnant via lequel de l’emploi sera créé sur place. Au Kenya, même son de cloche puisque les constructeurs automobiles seront exonérés de droit d’importation et auront également la possibilité de bénéficier d’un allégement fiscal à hauteur de 50%

Une série de mesures qui porte ses fruits

Aujourd’hui, certains acteurs tels que VW et Nissan se sont ainsi engagés à collaborer avec le Nigeria alors que Nissan y est déjà implanté. Le groupe Renault est quant à lui installé du côté du Kenya ainsi qu’en Algérie. Des implantations et des partenariats qui tendent ainsi à prouver que les yeux sont bel et bien rivés sur ce marché, d’autant plus que le marché de l’électrique n’a pas du tout encore pris. Sur place, seuls 66 véhicules de la sorte ont ainsi été vendus. Résultat, outre les véhicules neufs, les constructeurs automobiles espèrent imposer les véhicules respectueux de l’environnement sur le continent. Un défi, surtout quand on sait d’où ils partent. 

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