Quelques jours après les échauffourées qui ont eu lieu à Cadjêhoun, l’ancien ministre de Patrice Talon, Candide Azannaï est montée au créneau pour indiquer la voie à suivre par les peuples béninois pour se soustraire du régime de la rupture. L’ancien ministre délégué, chargé de la défense du président Patrice Talon, Candide Azannaï a estimé que les 1er et 2 mai dernier, «Patrice Talon a basculé dans l’inacceptable en abattant avec des tirs d’arme automatique les pauvres et paisibles populations béninoises».
Pour lui, c’est le président de la République lui-même qui a «ordonné le massacre de la population dans le but d’imposer par la terreur sa folie d’une dictature despotique». Il rappelle qu’une assignation à résidence surveillée est une décision du procureur qui notifie à la personne les raisons qui motivent la décision. Comme cela n’a pas été fait, il pense que c’est hors du cadre la loi. Et «si nous étions organisés (l’opposition), c’est à nous d’aller là-bas et de chasser les militaires». Il indique que «c’est notre inorganisation qui les (militaires) maintient là (au niveau de la résidence de Boni Yayi)».
Et face à la situation, il pense qu’il faut une résistance totale mais pacifique. «Notre résistance n’est pas vandale, elle n’est pas une rébellion. Elle n’utilisera jamais les actes de vandalismes», a rassuré Candide Azannaï. Il poursuit «c’est une résistance mains nues, avec des bandeaux blancs, avec des drapeaux béninois, avec des fanfares jusqu’à ce qu’il démissionne». Car, la seule issue que reste est d’amener Patrice Talon a démissionné. C’est pourquoi, il appelle à l’activation de l’article 66 de la constitution.
L’article 66 de la constitution stipule «En cas de coup d’État, de putsch, d’agression par des mercenaires ou de coup de force quelconque, tout membre d’un organe constitutionnel a le droit et le devoir de faire appel à tous les moyens pour rétablir la légitimité constitutionnelle, y compris le recours de coopération militaire ou de défense existants. Dans ces circonstances, pour tout Béninois, désobéir et s’organiser pour faire échec à l’autorité illégitime constitue le plus sacré des droits et le plus impératif des devoirs.». Candide Azannaï pense que toutes les conditions sont réunies pour mettre en application cet article.
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