Cancer : le rôle inattendu du cerveau dans le développement de la maladie

Une récente étude a permis de mettre à jour le rôle joué par le cerveau dans le développement de certaines maladies, comme le cancer. Une découverte qui pourrait permettre au corps médical de développer de nouveaux traitements en vue de guérir et surtout, prévenir certaines maladies.

Menée par une équipe de chercheurs de l’INSEM, l’étude, parue dans la revue Nature, le 15 mai dernier, tend à souligner le rôle de cellules du cerveau dans le cas du développement de certaines maladies, comme le cancer. Dans les faits, des cellules neuronales passeraient en fait du cerveau à une tumeur par la circulation sanguine. L’arrivée de ces neurones provoquerait alors un développement plus rapide du cancer puisque ce dernier multiplierait les métastases. En outre, de nouveaux neurones se formeraient ensuite dans la tumeur, afin de l’aider à se développer.

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Une étude aux résultats inattendus

C’est en étudiant cinquante-deux patients atteints du cancer de la prostate que les chercheurs ont remarqué la présence de cellules nerveuses immatures au sein de la tumeur, celles-ci produisant de la doublecortine, protéine normalement produite dans le cas de création ou renouvellement de neurone. Les neurones sont normalement créés dans des zones neurogéniques, des parties du cerveau bien distinctes, comme l’hippocampe ou encore la zone sous-ventriculaire. Résultat, la présence de telles cellules dans les tumeurs aident à la prolifération des métastases. « Cette découverte étonnante atteste de la présence de progéniteurs neuronaux DCX+ en dehors du cerveau chez l’adulte. Et nos travaux montrent qu’ils participent bien à la formation de nouveaux neurones dans les tumeurs », confirme d’ailleurs Claire Magnon, directrice de l’étude.

Une étude qui invite à l’optimisme

Très vite, les chercheurs se sont ensuite demandés comment ces cellules arrivaient à migrer du cerveau, à la tumeur. Après avoir travaillé sur des souris porteuses de tumeurs de la prostate, il s’est avéré que les cellules traversaient en fait la barrière hémato-encéphalique, au niveau de la zone sous-ventriculaire. Censée être imperméable, cette barrière entre la circulation sanguine et le système nerveux serait-elle responsable des cancers ? Pour le moment, rien ne le permet de le savoir, assure Claire Magnon. Cependant, cette découverte invite à l’optimisme. Il sera peut-être, à terme, possible de tuer les cellules nerveuses souhaitant se rendre en direction de la tumeur, avant qu’elles n’atteignent leur objectif et donc, empêcher la tumeur de devenir agressive.

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