Nissan toujours dans la tourmente. L’arrestation de son ex-président et sa mise en examen a fortement conditionné les résultats du groupe. Carlos Ghosn avait été mis en examen pour divers chefs d’accusation comme ceux d’enrichissement illicite aux dépens de Nissan et de malversations financières. Actuellement en liberté conditionnelle, il est en attente de son procès et rejette toutes les accusations portées contre lui, dénonçant la thèse du complot. Mais cette affaire a laissé d’importantes traces dans la maison.
Les chiffres inquiétants de Nissan
Le bénéfice opérationnel du groupe sera en nette baisse passant de 318 milliards de yens pour l’exercice 2018-2019 à 230 milliards pour l’exercice en cours qui s’achèvera en mars 2020, bien loin des 457,7 milliards de yens de bénéfice que prévoyait le consensus Refinitiv, sur la base des estimations de 23 analystes pour l’exercice 2019-2020, avant le début de l’affaire Ghosn. Le groupe a dû revoir ses prétentions à la baisse. L’objectif de 8% de marge opérationnelle a été revu à 6% d’ici 2022 et le chiffre d’affaires visé de 16.500 milliards de yens a été modestement ramené à 14.500 milliards. Enfin, Nissan a clôturé en baisse de 2% à la bourse de Tokyo.
Les pressions de l’allié Renault
Malgré les importantes réformes engagées par le nouveau Directeur général Hiroto Saikawa, le partenaire français du groupe, Renault, ne cesse de mettre la pression. L’alliance Renault-Nissan, dont l’ancien président du groupe était la principale cheville ouvrière semble bien déséquilibrée depuis cette rocambolesque affaire. Renault qui possède 43,4% de Nissan craint que son allié japonais ne retrouve son rang avec la crise qui a accompagné le départ de son ancien président.
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