Gilets jaunes : les explications du policier qui a blessé une septuagénaire

(NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Il y a quelques semaines, une militante Gilet jaune, Geneviève Legay, 73 ans, se faisait bousculer par un policier. À terre, elle finira à l’hôpital afin de recevoir des soins. Sur place, elle y restera de nombreux jours avant de finalement pouvoir sortir. L’affaire elle, a provoqué l’émoi des manifestants et d’une partie de l’opinion.

Face au buzz, le major Michel V. âgé de 50 ans, a décidé de réagir. Selon ce dernier, si la charge était ordonnée légalement, il regrette bien évidemment d’avoir bousculé la manifestante. « Je suis surpris, je pensais sincèrement avoir poussé un homme, je n’ai rien d’autre à dire ». Une violence qui a provoqué la colère de nombreux manifestants, mais aussi de la famille de la victime qui a souffert de plusieurs fractures au niveau du crâne, mais aussi de côtes cassées. 

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Le Major V revient sur ses déclarations

Après enquête, le major V. a ainsi avoué avoir bousculé délibérément la manifestante Attac. Portant un drapeau noir et un drapeau arc-en-ciel, celle-ci était là en soutien des Gilets jaunes, mais aussi et surtout afin de faire valoir ses idées. Les images elles, montrent un policier sortir délibérément de la ligne formée par les forces de l’ordre afin de pousser la vieille dame. Selon le policier, l’action a été rapide. Après sommations et ordre effectués, les forces de l’ordre avancent avec pour objectif de repousser toutes les personnes qui se trouvent sur le passage.

S’il assure être désolé pour la victime, ce dernier assure avoir poussé une personne qui se trouvait alors sur la ligne d’action. Une version des faits qui contraste avec celle effectuée le 25 mars dernier, lorsque le major V niait les faits, assurant ne pas avoir fait attention à qui se trouvait sur son chemin. Une nouvelle sortie qui a d’ailleurs poussé Jean-Michel Prêtre, procureur de Nice, à revenir sur ses déclarations, lui qui assurait à l’époque que la victime avait « chuté en arrière dans le mouvement de foule », sans avoir eu aucun contact avec les forces de l’ordre.

L’IGPN, saisie

L’affaire elle, n’a pas encore fini de faire parler. En effet, Jean-Michel Prêtre a été très critiqué dès les premières révélations, pour avoir confié l’enquête à la sûreté départementale, dont la directrice n’est autre que la compagne du major V. S’il a reconnu être au courant de ce lien, celui-ci a toutefois assuré qu’il n’y voyait aucun inconvénient. Depuis, une enquête portant sur « les violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte alors que l’IGPN, la police des police, a été saisie.

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