Les anciens présidents de l’Assemblée Nationale du Bénin ont effectué une sortie médiatique ce mardi 30 avril 2019 pour répondre aux anciens présidents de la République que sont Boni Yayi et Nicéphore Soglo. Pour Idji Kolawolé, Mathurin Nago et Bruno Amoussou sont responsables de l’impasse politique observée en cette période électorale au Bénin.
Ces anciens présidents de l’Assemblée nationale pensent que le but de Boni Yayi et de Nicéphore Soglo était autre. C’est pourquoi ces deux anciens présidents tentent d’appeler le peuple Béninois à la révolte. Bruno Amoussou explique qu’un consensus politique avait été trouvé au parlement par la classe politique et avait été signé. Mais, après, d’autres forces sont entrées en jeu. Il estime que ces forces sont incarnées «essentiellement par les deux anciens présidents de la République». Ces forces ont amené les députés de la minorité parlementaire à se dédier et à remettre en cause ce qui était convenu. Il est donc apparu à ce moment que les deux chefs d’Etat avaient d’autres objectifs que la seule recherche de solution à la question électorale.
Selon Bruno Amoussou, les derniers développements les confortent dans leurs analyses faites en ce moment-là. «Il est apparu que les deux chefs d’Etat avaient un contentieux particulier, personnel, familial ou autre avec l’actuel chef de l’Etat», a indiqué l’ancien président de l’Assemblée nationale, Bruno Amoussou. Donc, ils poursuivaient des objectifs qui n’ont rien à voir avec les élections et qui «étaient essentiellement axés sur comment écourté le mandat de de celui qui est là ou lui pourrir le mandat». A partir de là, toute «la stratégie qui a été développée, a consisté à empêcher la conclusion d’un consensus, à empêcher qu’une solution soit trouvée afin que nous nous retrouvions dans une situation de crise que l’on peut utiliser à des fins autres que les questions électorales». Il se réjouit aujourd’hui que ce «soit les intéressés mêmes qui dévoilent au monde et à la nation béninoise, les motivations de leur engagement politique».
Et si eux-mêmes (anciens président de l’Assemblée) se taisent ce n’est pas parce qu’ils n’ont rien à dire. Mais, c’est parce que les responsabilités qu’ils ont occupées leur imposent quelques sagesses. Ils (anciens président de l’Assemblée) souhaitent qu’il en soit de même pour les anciens chefs d’Etat. Bruno Amoussou explique qu’après avoir lancé des appels, à peine voilés à la violence, les deux anciens présidents de la République sont arrivés «aujourd’hui à un degré assez élevé dans l’agressivité des propos». C’est pourquoi ces anciens présidents d’institution de la République ont senti l’obligation de faire cette sortie pour dire que cette démarche ne leur parait pas correspondre avec ce que le peuple attend des anciens responsables de ce pays. Ces anciens présidents de l’Assemblée nationale souhaitent que les anciens présidents de la République renoncent à leur projet de vengeance ou de querelle qui peut les opposer à l’actuel chef d’Etat. Ils souhaitent aussi que s’ouvre le vrai dialogue sur les problèmes du pays.
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