Nous les savions en désaccords depuis le départ du second du gouvernement. Toutefois, les dissensions entre Emmanuel Macron et Gérard Collomb pourraient être plus profondes que ce qu’il ne paraît. Dernièrement, le maire de Lyon a ainsi pris la décision de ne pas se rendre à un meeting LREM auquel il a été convié par le président de la République, le 9 mai dernier.
En effet, Gérard Collomb a reçu de la part d’Emmanuel Macron, une invitation à se rendre à un prochain meeting de LaREM, en vue des prochaines élections européennes. Toutefois, ce dernier a préféré décliner l’offre. En effet, sur les réseaux sociaux, le maire de Lyon a confié ne pas vouloir se retrouver en présence de certains de ses détracteurs. Un choix que le parti a quelque peu de mal à comprendre.
Gérard Collomb s’est posé la question
Toutefois, Collomb a été très clair sur le sujet. Selon ses dires, s’il était prêt à accepter l’invitation, ce dernier a finalement préféré décliner. Dans les faits, la présence parmi les organisateurs, de certaines personnes « ayant jeté le discrédit » sur lui a joué sur sa décision. « J’étais prêt à répondre favorablement dès lors que les modalités d’organisation étaient définies en commun », a t-il notamment assuré, se gardant toutefois de citer les noms des personnes visées.
Une absence pour mieux préparer 2020
Une source proche du dossier a par ailleurs confirmé que Gérard Collomb n’avait jamais officiellement confirmé sa présence. Préférant temporiser afin de s’assurer qu’il y avait sa place, celui-ci a donc joué la franchise jusqu’au bout. Le meeting lui, a réuni près de 400 personnes. Toutes étaient ainsi réunies autour de la ministre du travail, Muriel Pénicaud. Selon cette même source, les personnes visées par la vindicte de Collomb, n’étaient autres que Thomas Rudigoz, député du Rhône et David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon.
Les deux hommes, très proches, songent en effet à s’allier afin de briguer le poste de maire de Lyon, en vue des prochaines municipales de 2020. Selon les premières indications, Collomb lui, espère ainsi garder son mandat, tandis que David Kimelfeld, bien soutenu par Thomas Roudigoz, aimerait le pousser dehors. Une lutte fratricide entre actuels membres de LaREM et l’ancien ministre du gouvernement Macron, attend donc la métropole de Lyon qui pourrait être le théâtre d’un combat politique inattendu, dès l’an prochain.
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