Manifestations du 1er Mai : la grosse crainte du régime Macron

En France, la journée du 1er mai est placée sous haute tension. En effet, outre le mouvement de contestation social des gilets jaunes qui pourrait profiter de l’occasion pour se joindre aux syndicats, le gouvernement semble avoir peur de la possible présence de casseurs. Selon les indications du ministère de l’Intérieur, entre 1 000 et 2 000 black blocs se seraient ainsi donnés rendez-vous.

Résultat, face à la menace croissante de débordements, les autorités ont décidé de prendre le maximum de mesures. En tout et pour tout, 7 400 policiers et gendarmes seront ainsi éparpillés un peu partout dans Paris. Un dispositif exceptionnel encore jamais vu dans Paris. Une manière pour le gouvernement de montrer que rien ne sera laissé au hasard et que la moindre incartade sera sévèrement réprimée. « C’est la fête du travail, pas celle de la violence », a d’ailleurs rappelé le ministre Castaner, ajoutant que les quartiers des Champs-Élysées et Notre-Dame de Paris font l’objet d’interdiction de rassemblements.

Commerces fermés, présence policière accrue

En outre, afin d’éviter que les casseurs ne se servent de chaises, tables et autres objets, ce sont 584 commerces qui ont reçu l’ordre de fermer en ce 1er mai, tous situés sur le parcours de la manifestation alors que le seul rassemblement autorité sera celui allant de la gare Montparnasse à Place d’Italie. Tout autre attroupement sera automatiquement dispersé par les forces de l’ordre qui souhaitent éviter que divers groupuscules ne se réunissent à travers les rues de la capitale. Le président Macron lui, a également milité pour une réponse ferme face aux black blocs.

Un dispositif en place depuis hier, 18 heures

Dès mardi, à partir de 18 heures, des contrôles ont ainsi été mis en place aux abords des grands points d’arrivée au sein de la capitale française. Stations de métro, RER, gares, toutes ont été placées sous contrôle alors que les autocars et véhicules arrivant de l’étranger seront également fouillés par les autorités. Les forces de l’ordre elles, ont reçu le droit à l’autonomie lors de ces manifestations. Réactivité et interpellation systématique des fauteurs de troubles font ainsi parti de la doctrine mise en place pour ce jour si particulier. « Cette autonomie, que demandent les forces de l’ordre, leur permet, dans un cadre pensé, de faire cesser d’éventuelles dégradations », a détaillé Didier Lallement, préfet de la police de Paris.

Rennes, Nancy et Toulouse, elles aussi sous surveillance

Au niveau matériel, les policiers pourront également compter sur la présence de 190 motos, mais également de drones légers. Là encore une première puisque ces appareils permettront d’avoir un aperçu plus large de ce qui se passe dans les rues parisiennes. Outre la capitale, Rennes, Nancy et Toulouse sont également sous surveillance. Dans chacune de ces agglomérations, 4 000 manifestants sont attendus avec, là encore, de nombreux casseurs. De quoi mettre l’exécutif et les représentants du maintien de l’ordre, en état d’alerte.

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