Rencontre avec les Béninois de la diaspora : Bruno Amoussou a fait économie de vérité

A sa rencontre samedi 25 mai dernier à Paris avec les Béninois vivant en France, le président de l’Union progressiste (UP), Bruno Amoussou a abordé l’échec du consensus dans le cadre des législatives 2019. Il évoque la date du 29 mars 2019 et accuse l’opposition sans pour autant dire quelle a été l’attitude des députés du Bmp ce jour.L’opposition est responsable de l’échec du consensus dans le cadre des législatives 2019 qui se sont finalement déroulées entre deux blocs de la mouvance ; c’est elle qui a remis en cause la solution trouvée pour l’inclure dans le dispositif, parce que les deux anciens présidents ne sont pas d’accord. C’est ce que Bruno Amoussou est allé propager à Paris samedi dernier à qui veut l’écouter.

Vraiment le 29 mars

Dans son développement, Bruno Amoussou a évoqué la date du 29 mars pour répondre à la question «Pourquoi Patrice Talon a-t-il mis un terme aux négociations en cours sous la houlette de Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale que lui-même a pourtant mandaté, le 06 mars 2019 et préférant sans remettre à la réunion illégale des institutions de la République pour faire son passage en force, le 1er avril 2019 ?»

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Mais dans sa réponse il a choisi d’écourter l’histoire de cette date quand même très forte dans le processus de recherche du consensus à l’époque. C’est ce vendredi 29 mars 2019 que le consensus a été brisé. Mais comment ? Bruno Amoussou a seulement servi ce qu’il reproche à l’opposition sans  évoquer l’acte de son camp qui n’est quand même pas resté passif.

Les accords du 29 mars

Bruno Amoussou a rappelé que les négociations étaient sur le point d’aboutir quand le 29 mars 2019, les deux émissaires de l’opposition Eric Houndété et Nourénou Atchadé ont demandé à aller présenter les conclusions des pourparlers à leur ‘’base’’ et que c’est à l’épreuve de l’application de ceci que la complication est intervenue.

Mais il a fait exprès d’oublier de dire à son auditoire que cette complication est née du non respect des accords conclus entre les deux parties lors de la réunion des présidents de groupe parlementaire dans la matinée de ce vendredi dans le bureau du président de la l’Assemblée nationale Me Adrien Houngbédji.

D’une part, les députés de la minorité devraient effectivement se rendre à Cotonou consulter leur base ; ceux de la majorité ont choisi Porto-Novo pour se concerter. D’autre part, les deux parties ont convenu de travailler, s’il le faut, jusqu’à deux heures du matin.

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« La solution (Bmp) trouvée »

En effet, après l’échec des deux propositions de lois dérogatoires, il est revenu dans les propositions lors de cette rencontre des présidents de groupe parlementaire, la question relative à la modification de l’article 80 de la Constitution. C’est ce que Amoussou appelle en réalité la solution trouvée pour inclure l’opposition. Il fallait qu’il donne cette précision à son auditoire de Paris. Et c’est sur ça surtout que les députés de l’opposition représentée par Eric Houndété et Nourénou Atchadé ont décidé d’aller consulter la base.

Qui est auteur du point noir du 29 mars ?

Il fallait aussi des détails sur la suite des événements dans la soirée de ce vendredi 29 mars au parlement après le départ de l’opposition pour Cotonou. C’est à ce niveau qu’il est question d’évoquer le non respect des accords entre présidents de groupe parlementaire.

Alors que les autres n’étaient pas encore revenus à Porto-Novo, le Bloc de la majorité parlementaire (Bmp) a fait une déclaration et décider de s’«en tenir désormais au respect strict des textes en vigueur et du calendrier électoral». C’est dire, qu’il  n’est plus question à leur niveau de chercher un consensus face à ces deux textes.

C’était une surprise pour le président de l’assemblée nationale qui conduisait les négociations et qui attendait dans son bureau le retour des deux parties. Il l’a avoué le lundi 1er avril quand il est revenu sur les faits de ce vendredi. «Nous étions à attendre leur retour, lorsque vers 18h, j’ai appris qu’une déclaration a été lue. C’est une rupture des pourparlers en cours ; c’était une rupture de la recherche de consensus. J’avoue que j’étais surpris par la chose».

Le Bmp fermé au début des négociations

Il était aussi important que Bruno Amoussou rappelle d’abord, qu’au début du processus de recherche de consensus, la mouvance n’a fait aucune proposition contrairement à l’opposition. Ensuite, elle a joué de sa majorité au sein de la commission des lois, pour ne pas étudier les propositions de lois dérogatoires faites par le comité présidé par Me Adrien Houngbédji et renvoyer simplement les débats à la plénière. Enfin, après le rejet de ces lois dérogatoires, elle a accepté de faire des propositions dont celle liée à la révision de la constitution.

Au-delà de ces détails importants que le président de l’Union progressiste a cachés à Paris, on apprend qu’il n’a pas répondu aussi à la question liée au fameux certificat de conformité. Une pièce inventée par la Cour constitutionnelle et agitée pour recaler toute l’opposition. Bruno Amoussou aurait eu le même comportement sur la question des «fautes mineures» décrétées par la CENA.

8 réponses

  1. Avatar de Mum
    Mum

    Tout flatteur ne vit qu’au dépend de celui qui l’écoute.

  2. Avatar de ZATIN
    ZATIN

    Ce que vous racontez là n’a ni tête ni queue. Nous avons tous vu un consensus paraphé par Houndete et Garba Yaya. C’est au retour de leur entretien avec Soglo et Yayi que les z représentants de la minorité ont renié leur signature. Soglo et Yayi estimant que la bête ( Talon) est blessée et qu’il faut l’achever. Ils ont fait monter les enchères: dissolution de la CENA, destitution du Président Houngbedji, annulation des lois électorales, l’amnistie

  3. Avatar de Moutaïrou
    Moutaïrou

    d’où l’illégitimité des 83 depuis le 28 avril dernier

  4. Avatar de Aimé
    Aimé

    L’opposition est seule responsable de son exclusion. C’était une erreur grave d’avoir récusé leurs signatures et saboté le consensus trouvé. Quand vous avez en face des gens qui ne veulent pas de vous dans une compétition, vous devez être virgilents au lieu de faire de surenchère.

  5. Avatar de Agaz
    Agaz

    Yaya Garba et Éric Houndete ont ils récusé leurs signatures?

  6. Avatar de sonagnon
    sonagnon

    Lorsque des acteurs politiques sont sincères dans une négociation, on ne décide pas de rompre la discussion, surtout lorsqu’il est question d’amender un article de la constitution.

    C’était un jeu pour tromper le peuple.

    Mais, il n’est pas question d’accepter le diktat. La lutte doit continuer aussi longtemps que nécessaire.

  7. Avatar de Feel energic
    Feel energic

    Déjà il faut être naïf pour croire a ce qu’il est allé raconter. Il était en balade de santé et s’il pense que les béninois de la diaspora ont cru en.ses mensonges a dormir debout il se trompe. Je m’etais déjà interroge dans un post sur la nature du consensus trouvée dont il parle. Réviser la constitution mon oeil .dans une démocratie une reforme dont la finalité est d’exclure l’opposition des compétitions électorales ou d’aller coûte que coûte a la révision de la constitution de façon opportuniste n’en est pas une.c’ est simplement de la ruse et de la rage dont les effets pervers sont connus d’avance

    1. Avatar de Aimé
      Aimé

      Fuel Energic arrête s’il te plaît de prendre ton opinion pour réalité.Cite nous au moins un article de la charte des partis politiques ou du code électoral qui a pour but d’exclure les partis de l’opposition. Si l’opposition ne veut pas se conformer aux lois de son pays, c’est la faute au Président Talon? Arrêtez svp de dire des bêtises.

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