Dénis Djossou n’a plus ses deux mains. Une a été complètement détruite sous l’effet de gaz lacrymogène mercredi dernier. C’est suite aux incidents du 1er mai 2019 à Cadjèhoun qui a fait des morts. Après les premiers soins à l’hôpital, la victime raconte son cas dans une vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux.
D’après son récit, il n’était pas parmi les manifestants qui protestaient contre le supposé projet d’arrestation ou d’enlèvement de l’ancien président Thomas Boni Yayi que traduisait selon eux la militarisation des alentours du domicile de l’intéressé ce mercredi.
Décision fatale
Dénis Djossou rapporte qu’il venait du supermarché Mônt Sinaï avec des femmes quand une grenade –tombe, selon lui- lancée par la police est tombée devant eux. Il a voulu la prendre et l’envoyer plus loin sur la voie. Ce fut son erreur fatale. «Quand j’ai décidé de prendre la bombe pour le lancer sur la voie, ça s’est explosée dans ma main». Sa main droite est irrécupérable. Les médecins n’ont eu autre solution que de la lui couper. Dénis Djossou est désormais avec une main et doit faire face à une lourde charge financière pour la suite des soins.
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