Venezuela : Guaido perd des plumes

Le 1er mai dernier, Juan Guaido semblait espérer qu’un gros coup ne se fasse. Sur la base militaire de La Carlota, ce dernier lançait en effet la dernière hase de son plan « liberté », censée pousser Maduro hors de Miraflores. Problème, rien ne s’est passé comme prévu et la répression a été sanglante, de nombreux heurts éclatant dans les rues de Caracas.

Depuis, Guaido semble s’être mis en retrait. Les violences commises par le régime, la crise économique et sociale frappant la nation, l’opposition fatigue. De plus, certains de ses soutiens ont, pour le moment, préféré rester dans l’ombre. Mais pas de quoi entacher son optimisme. Dans un récent message, l’autoproclamé président par intérim a assuré que ces personnes, qui n’ont pas encore tenu parole, étaient prêtes à le faire sous peu. Le changement lui, est très proche.

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Guaido face à l’essoufflement de la contestation

Cependant, la jeunesse elle-même commence à se poser des questions. Depuis plusieurs mois, le régime est pointé du doigt, ais rien ne bouge. Pire encore, des adolescents se font tirer dessus. Enrique vient de Caracas. Si sa mère soutient le chavisme, lui voit en l’opposition une manière de permettre au Venezuela de briller. Seulement, après avoir vu certains jeunes se faire tirer dessus, il se pose des questions.

Depuis le début, c’est simple, « rien n’a changé. Des gens sont tués et ils s’en fichent ». Un constat d’échec pour lui, qui espérait tant. Aujourd’hui, il estime d’ailleurs que tout ce qui a été fait, mis en place et qui sera fait dans les semaines à venir ne sert à rien. D’ailleurs, les querelles politiques entre le jeune homme de 20 ans et sa mère ont laissé place au dégoût. Désabusés, les deux ne souhaitent qu’une seule chose, que les politiques se connectent enfin à la population, ces gens du quotidien qui souffrent face à la misère.

La jeunesse se pose des questions

D’ailleurs, Juana, la mère d’Enrique, est critique. Selon elle, si Chavez a donné l’espoir, Maduro lui, l’a pris. « La révolution est terminée » assure-t-elle, pointant du doigt ces élus qui pillent et volent toutes les ressources du pays. « Ils ne pensent qu’à eux. Le peuple n’a qu’à se défendre comme il peut », affirme-t-elle. Si elle assure aujourd’hui soutenir son fils et respecter ses idées, elle l’interdit cependant de se rendre aux manifestations de peur que quelque chose de terrible ne lui arrive.

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