Le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Cotonou, Mario METONOU a animé dans la matinée de ce mardi 18 Juin 2019 un point de presse. L’objectif est de faire le point des enquêtes judiciaires ouvertes dans le dossier des échauffourées des 1er et 2 mai derniers à Cotonou.
Le procureur a annoncé, lors de ce point de presse, que le juge d’instruction en envisager la mise en «œuvre de mesures coercitives» à l’encontre de l’ancien président de République Boni Yayi. Cette décision est motivée, selon le procureur Mario Métonou, par le refus de Boni Yayi «de se prêter aux questions du juge d’instruction, en dépit de la prévenance et de la délicatesse observée à son égard». Pour le magistrat Métonou, dans le cadre des échauffourées des 1er et 2 mai derniers, les enquêtes «ont conduit à l’interpellation de soixante-quatre (64) personnes». Ces interpellés ont été inculpés «dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour les faits d’incitation directe à attroupement non armé et de participation à un attroupement armé».
Deux auditions manquées
Après les interrogations et l’étude des pièces au dossier, le juge a constaté «une implication personnelle de l’ancien Président de la République Monsieur Boni YAYI». C’est alors qu’une convocation a été adressée à Yayi pour son audition fixée au «vendredi 7 juin 2019 avec déportation du juge à son domicile». L’un de ses avocats a envoyé au juge d’instruction un certificat médical «faisant état de l’indisponibilité de son client pour raison de santé». Le juge a donc adressé une autre convocation à l’ancien chef d’Etat le 11 juin dernier pour une audition fixée au mercredi 12 juin à son domicile.
L’avocat de Boni Yayi a fait savoir au juge que son client envisage de «se rendre à l’étranger dès le 13 juin 2019 pour y subir des examens médicaux et sollicitait par conséquent un report de son audition à une date indéterminée». Mais, le juge s’est rendu comme prévu sur la convocation au domicile sans pourvoir rencontre Boni Yayi. Et après ce nouveau rendez-vous manqué que le juge a pris la décision d’envisager des «mesures coercitives» à l’encontre l’ancien président Boni Yayi.
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