La crise politique au Bénin prend une allure qui inquiète le Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix au Bénin, WANEP-Bénin. Le réseau dit avoir suivi avec consternation les derniers développements de cette crise dont le bilan s’alourdit. Il invite surtout le pouvoir à changer de méthode.«Pour notre vivre ensemble, la force publique doit laisser place à des solutions politiques qui apaisent». C’est le titre de la déclaration rendue publique par WANEP-Bénin vendredi 14 juin 2019 au sujet de la crise qui secoue le Bénin après les élections législatives du 28 avril 2019.
Sa sortie est surtout motivée par les récents affrontements à Tchaourou et Savè avec d’importants dégâts. Dans son communiqué, le réseau « s’inquiète du niveau de violence qui caractérise désormais les manifestations et les répressions depuis le 28 avril 2019 ». Il se dit scandalisé par ce qu’il appelle ‘’cercle de feu et de violence’’ qui a désormais infecté le vivre ensemble des Béninois et qui étend progressivement ses tentacules.
Abandonner la force face aux populations
A l’analyse de la situation, WANEP estime que l’option de force face aux manifestations doit laisser place à des solutions politiques. Il appelle tout le peuple béninois à « retrouver cette voie de la non-violence qui le caractérisait ».
« Wanep invite le Président Patrice Talon, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, garant de la sacralité de la vie humaine, de la Paix et de l’unité nationale à privilégier des actes d’apaisement à l’endroit des populations qui l’identifient déjà comme l’un des principaux instigateurs de tout ce qu’elles subissent » lit-on dans le communiqué.
Le réseau invite également « le Gouvernement, les forces de sécurité et la justice à sursoir aux mesures de restriction des libertés du Président Thomas Boni Yayi avant qu’il ne soit trop tard pour la paix relative au Bénin ». Les acteurs politiques de tout bord sont appelés « à se concerter enfin et à se concentrer sur la recherche de solutions politiques immédiates ».
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