Sous la direction du ministre Adidjatou Mathys, les centrales et confédérations syndicales ont élu, vendredi dernier au ministère du travail et de la fonction publique, leurs représentants au Conseil économique et social (CES), 6ème mandature sans la CSTB. Au terme de cette élection, Emmanuel Zounon de l’UNSTB, Noël Chadaré de la COSI-Bénin, Moudassirou Bachabi de la CGTB et Anselme Amoussou de la CSA-Bénin, ont été désignés pour représenter les travailleurs au CES, 6ème mandature pendant cinq (05) ans.
Et comme pour la 5è mandature de cette institution de la République, la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB) n’a été choisi pour représenter les travailleurs. Un état de chose qui n’agrée pas cette confédération. Ainsi, le secrétaire général de la CSTB, Nagnini Kassa Mampo, dans un communiqué, rappelle c’était déjà le cas 2014 où le pouvoir de Yayi Boni avait comploté avec les secrétaires généraux de ces six (06) centrales et confédérations syndicales pour exclure la CSTB du CES.
Depuis 2014 à ce jour, la CSTB est et reste alors la confédération la plus représentative des confédérations syndicales aux dernières élections professionnelles nationales de 2006. Alors, il estime que c’est un «simulacre d’élection» qui a été organisé vendredi dernier. A l’en croire ce serait en violation du code du travail et de ses décrets d’application, qu’on donne un (01) siège à Noël Chadaré de la COSI-Bénin qui vient de terminer au CES un mandat frauduleux de cinq (05) ans à la place de la CSTB (alors que sa centrale n’est pas représentative) et un siège à Emmanuel Zounon de l’UNSTB dont la centrale n’a que 5 % aux dernières élections professionnelles nationales.
Centrales et confédérations au solde
Selon le Sg de la CSTB, une seule raison explique l’absence de sa confédération du CES. Il pense qu’ «à l’instar de ce qui se passait au temps du parti-État PRPB où une centrale unique soutenait le pouvoir autocratique de Kérékou et la CSTB a été créée pour soutenir les travailleurs en lutte, nous avons aussi aujourd’hui une centrale à six composantes qui soutiennent la dictature de Talon et du pouvoir de la rupture et de l’autre côté, la CSTB comme seule centrale syndicale aux côtés des travailleurs». Face à «ce nouveaux complot», il estime qu’il revient aux travailleurs «de prendre vos responsabilités contre la trahison au sommet des organisations syndicales».
Kassa Mampo invite les travailleurs à poursuivre la résistance face au pouvoir de la rupture «qui remet en cause de façon dangereuse les acquis démocratiques des travailleurs et des peuples du Bénin en violant les textes et règlements nationaux et des conventions internationales». Pour lui, les travailleurs doivent poursuivre la lutte pour la satisfaction de leurs revendications matérielles et pour l’abrogation des lois scélérates antisociales votées contre les travailleurs et les peuples du Bénin.
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