Gambie: des militaires proches de Yahya Jammeh révoqués après des aveux de crimes

Une commission de réconciliation crée fut  chargée d’enquêter sur l’ère Yahya Jammeh de 1994 à 2017, et sur les différents crimes de violations de droits de l’homme. Depuis, la commission serait diversement appréciée dans le pays. Elle perçue par certains comme salvatrice, et par d’autres comme une chasse aux sorcières déguisée. Le fait est que des militaires ont été arrêtés suites à leurs témoignages.

Quand la ‘’Grande muette’’ parle et se fait sanctionner

La Commission de vérité, réconciliation et réparation (CRRT) a été accueillie avec des sentiments mitigés depuis le début de ses travaux au début de cette année. Créée pour enquêter sur les atrocités et les violations des droits de l’homme commises sous le régime de Yahya Jammeh, la commission a attiré à la fois des victimes et des auteurs du régime en tant que témoins. La semaine dernière, l’inspecteur général des Forces armées gambiennes (GAF), Alagie Martin, y aurait fait une apparition remarquée.

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Nommé par divers témoins, dont d’anciens membres et des membres actifs des Forces armées gambiennes, pour les avoir torturé lors de leurs détentions dans la tristement célèbre prison  Mile Two ; le brigadier général acceptait, son rôle dans la torture de détenus politiques, mais affirmait qu’il s’agissait du «modus operandi» des forces de sécurité sous le régime de Jammeh lorsqu’il s’agissait de détenus politiques.

« Je regrette tout ce qui s’est passé… »

« Je suis en train de dire que nous l’avons fait. Nous frappions les gens quand ils ne voulaient pas nous donner des réponses. Je regrette tout ce qui s’est passé. C’était une situation regrettable. Je présente mes excuses à toutes les familles de victimes », aurait-il déclaré vendredi dernier. Des aveux auraient été lourds de conséquences, puisque quelques jours après son témoignage, le général était suspendu de ses fonctions actuelles d’inspecteur général de l’Armée. Cependant pour Le porte-parole de l’armée, le major Lamin Sanyang, ce serait une suspension décidée par les hautes instances depuis mai. «  Quant à la durée de la suspension, je ne peux pas le dire » ajoute t-il.

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