Mort de Mohammed Morsi : tensions entre l’Egypte et l’ONU

Le communiqué publié par Rupert Colville, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme sur la mort subite qu’a connue l’ancien président égyptien Mohammed Morsi, n’est visiblement pas du goût des autorités de ce pays. Par le biais du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, elles ont dénoncé la politisation du décès du premier président démocratiquement élu au pays des Pharaons. Les mots de Ahmed Hafez ce mercredi ont été assez claires. L’Egypte n’est pas d’accord avec les propos de l’agence onusienne.  

Tentative de politisation selon Ahmed Hafez

Ahmed Hafez a déploré « avec la plus grande fermeté » les propos émis par le diplomate Rupert Colville. Pour lui, c’est une « tentative délibérée de politiser un cas de mort naturelle ». Le communiqué publié par le porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme demandait en effet l’ouverture d’une enquête pour situer l’opinion publique sur les réelles causes du décès de l’ancien président. Ce communiqué mettait l’accent sur le caractère minutieux et indépendant que doit revêtir les investigations.

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« Toute mort soudaine en prison doit être suivie d’une enquête rapide, impartiale, minutieuse et transparente menée par un organe indépendant afin de faire la lumière sur la cause du décès » a notamment fait observer Rupert Colville. « Comme l’ancien président Mohammed Morsi était détenu par les autorités égyptiennes au moment de sa mort, l’Etat a la responsabilité de s’assurer qu’il était traité humainement et que son droit à rester en vie et à être soigné a été respecté » avait-il ajouté. Notons que des voix s’étaient élevées pour dénoncer les conditions de détention de l’ancien président égyptien. Il a rendu l’âme ce lundi 17 juin 2019 lors d’une audition au tribunal du Caire.

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