Le président gabonais avait prévenu, lors de sa première allocution publique depuis son retour du Maroc, que sa volonté de faire place nette des prévaricateurs de la République, en fonction dans les plus hautes instances de la République. Ce lundi, Ali Bongo, président du Gabon, nommait un scientifique d’origine britannique au poste de ministre des Forêts.
Une nomination sanction…et récompense
Le professeur Lee White, 53 ans, originaire de Manchester en Grande Bretagne, mais vivant et travaillant au Gabon depuis une trentaine d’années, est le biologiste qui aurait été à la source du ‘’Kevazingogate’’, un scandale de corruption autour de l’exploitation illégale d’une essence de bois rare, le kévazingo, ayant éclaboussé de hauts responsables du gouvernement dont, Guy-Bertrand Mapangou, l’ancien ministre des Forêts et d’autres personnalités dont le vice-président du Gabon, Pierre Claver Maganga Moussavou.
Le scientifique britannique, naturalisé gabonais depuis une dizaine d’années, en 2008, et nommé en 2009, directeur de l’Agence des parcs nationaux serait très engagé en faveur de l’environnement. Dans sa guerre quasi anonyme, rapporte la presse gabonaise, contre le pillage de la faune et de la forêt ombrophiles au Gabon, White aurait réussi à mettre à nue une exploitation forestière illégale d’un montant de 250 millions de dollars.
Ce Mardi, il aurait assisté en tant que nouveau ministre des Forêts, à sa première réunion de cabinet. Une nomination sanction pour les fonctionnaires déchus, mais également défiance à l’endroit des hauts dignitaires du régime d’ Ali Bongo. Au Gabon, le choix de Lee White par le gouvernement susciterait à la fois critique et enthousiasme. «Il est bien conscient des défis de la conservation aux niveaux national et international. Nous espérons que cela contribuera à accélérer la préservation de la faune et de la flore ici » réagissait un acteur de la société civile.
Laisser un commentaire