Les forces de sécurité soudanaises donnaient ce lundi, l’assaut au siège de la rue qui avait eu raison de trente années de régime d’Omar El Béchir. Les manifestants qui étaient restés sur place pour continuer leur bras de fer contre la nouvelle junte au pouvoir, auraient été dispersés ce jour manu militari par la police et l’armée. Plusieurs morts auraient été signalés.
Quand l’Armée décide d’un passage en force
Après que l’armée eut retiré El-Béchir et pris le pouvoir, des dizaines de milliers de manifestants étaient restés dans les rues de Khartoum, notamment dans les différents sites et abris improvisés pour la circonstance. Selon la presse internationale, les manifestants exigeant une transition rapide vers un régime civil. Les chefs de protestation et les responsables militaires étaient en phase de négocier et de conclure, rapporte les médias, la constitution d’un gouvernement de transition, avec une « représentation militaire limitée » au sein d’un conseil souverain qui dirigerait le pays dans la transition d’un régime civil sur trois ans. Un état de chose qui aurait déplu aux généraux refusant de renoncer au pouvoir.
Ce lundi donc, l’armée aurait tenté par l’usage de la force de débarrasser les lieux de sit-in. Des vidéos postées en ligne au milieu de l’assaut matinal, auraient montré des civils courant un peu partout tentant de se mettre à l’abri des balles tirées par les forces de l’ordre. 5 morts et plusieurs blessés déclarés.
Shams al-Deen al-Kabashi, un porte-parole du conseil militaire au pouvoir, annonçait à la télévision nationale que l’action de l’armée visait une zone proche du site de sit-in, considéré comme problématique par les autorités en raison d’activités criminelles présumées. Alors que les leaders des manifestants, en représailles, appelaient eux leurs partisans, à la reprise du siège de la rue accentuée cette fois d’une désobéissance civile.
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