Troubles en Haïti : plusieurs morts parmi les manifestants contre le président

Jovenel Moïse. (Riccardo Savi / Getty Images for Concordia Summi)

En Haïti, les manifestations se multiplient pour demander le départ du président Jovenel Moïse. Le dimanche 9 juin dernier, les populations sont encore descendues dans les rues de Port-au-Prince,après l’acte 1 de février dernier, pour faire pression sur le numéro 1 haïtien dont ils exigent la démission. Les affrontements  entre forces de l’ordre et manifestants ont causé plusieurs pertes en vies humaines. Deux morts au moins selon la presse. Ces échauffourées se sont notamment déroulées à quelques encablures du palais de la présidence et du siège départemental de la police. Les manifestants ont brûlé des bâtiments qui se trouvaient dans le périmètre malgré les véhicules blindés de l’Organisation des nations unies et les éléments de la police, qui étaient présents sur les lieux. Il faut dire que c’est une affaire de détournement de fonds qui est à l’origine de cette fronde. Elle concerne un programme de développement dénommé Petrocaribe. Les ressources de ce programme ont été mal gérées selon un rapport des juges de la Cour des comptes.

Une société agricole qui prend un marché de réhabilitation de route

Par exemple, en 2014, l’Etat haïtien a signé deux contrats avec deux sociétés ayant le même personnel technique et le même matricule fiscal pour exécuter un chantier de réhabilitation de route. Parmi ces deux entreprises il y avait Agritrans, une société dirigée par le président Moïse avant son accession au pouvoir en 2017.

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Agritrans a perçu pour le projet 33 millions de gourdes, l’équivalent de plus de 700 mille dollars. Notons que Agritrans n’intervient pas dans la réhabilitation de routes. Elle est plutôt connue pour ses activités dans le domaine de la production bananière.

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