Afrique du Sud : le lundi de toutes les terreurs pour Jacob Zuma

Jacob Zuma risque gros en ce lundi. D’ores et déjà poussé vers la sortie par les siens après que de graves soupçons de corruption aient pesé à son encontre, ce dernier est aujourd’hui accusé d’avoir mis en place un véritable gouvernement corrompu lorsqu’il était encore en fonction. Aujourd’hui, l’ancien homme fort de l’Afrique du Sud va devoir répondre de ses accusations.

En effet, une commission d’écoute a été mise en place et l’audition elle, sera retransmise en direct à la télévision. De quoi rajouter énormément de pression à l’ancien chef de l’Etat, poussé au départ au mois de février 2018, d’autant que ce dernier a été accusé par énormément de monde, dont ses anciens ministres. La commission Zondo, chargée d’enquêter sur cette affaire a effectivement déjà reçu pas moins de 80 témoignages, dont ceux d’anciens collaborateurs au sein du gouvernement qui n’ont pas hésité à mettre leur ancien patron en porte-à-faux.

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De nombreux témoignages accusateurs

Parmi les noms qui reviennent le plus souvent ? Celui des frères Gupta, ces riches industriels indiens qui auraient eu la mainmise sur le gouvernement sud-africain en versant d’incroyables pots-de-vin. Mcebisi Jonas affirme par exemple que ces derniers lui ont proposé le poste de ministre des Finances en échange d’une aide et d’actions de lobbying en leur faveur dans le cadre de futurs contrats de construction passés, contre pas moins de 40 millions d’euros. Nhlanhla Nene, également ancien ministre des Finances, a pour sa part affirmé avoir été renvoyé de son poste pour ne pas avoir accepté un contrat nucléaire avec la Russie.

Zuma, serein et offensif

Mais ce n’est pas tout puisque le gouvernement Zuma est accusé de détournement de fonds publics. En effet, Pravin Gordhan, ministre des entreprises publiques toujours en poste, a confirmé que l’équivalent de six milliards d’euros s’était perdu dans la nature, comme évaporé des caisses de l’État. Une situation compliquée à assumer pour l’ancien président sud-africain qui va devoir faire bonne figure. « Je vais y aller, on verra bien comment les choses tourneront » a-t-il notamment assuré, balayant une nouvelle fois d’un revers de la main les accusations portées à son encontre.

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