L’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (UJCB) se prononce à nouveau sur la situation sociopolitique dans son pays. Elle y dénonce un « état de siège » dont il accuse le régime en place. Dans une déclaration de presse cet après-midi, elle a formulé des exigences pour que cesse cette situation.« Trop c’est trop ! ». L’Union de la Jeunesse Communiste du Bénin (UJCB) a marre de la situation au Bénin marquée par l’instauration de ce qu’elle appelle « état de siège contre le peuple béninois et sa jeunesse». « Notre pays le Bénin est mis en état de siège » a affirmé l’Union lors d’un point de presse ce jeudi 11 juillet 2019 à la Bourse du travail à Cotonou.
Dans la déclaration lue par le 1er secrétaire général André Asse, l’UJCB expose que cet « état de siège », c’est la mise en place de lois liberticides, l’atteinte aux libertés publiques surtout le droit de s’associer librement, de se réunir, de s’exprimer, de manifester, de grève, etc. C’est aussi les législatives 2019 marquée par l’exclusion des partis de l’opposition. Et tout ceci serait préparé par le pouvoir du président Patrice Talon depuis 2016.
De la « terreur »
Face à ceci, « le peuple ne pouvait pas ne pas se révolter et la jeunesse avec lui » écrit l’UJCB. Mais il y a contre lui –le peuple- des mesures activées par le pouvoir avec la complicité de l’armée et la police pour renforcer ce siège, estime l’Union. «Et désormais dès qu’on trouve 2 personnes ensemble surtout lorsqu’il s’agit des jeunes, on peut les interpeller et les incarcérer pour attroupement non armé » dénoncent André Asse et son équipe.
« Ainsi à Cotonou, Parakou, Kandi, Dassa, Glazoué, etc, depuis avril 2019 pour ne pas remonter loin dans le temps, la chasse à l’homme se poursuit avec les militaires et les policiers à la manœuvre sous les ordres » rapportent-t-ils, entre autres exemples.
Pour lever le « siège »
L’UJCB demande l’arrêt de toutes sortes de « mesures de terreur » dans le pays et « la levée de l’état de siège dans les communes de Tchaourou, Savè, dans les universités, etc ». Elle exige la prise en charge sanitaire des blessés des affrontements, par l’Etat, nonobstant toute autre réparation ; la prise en charge des enfants des personnes décédées lors de ces événements; la libération des détenus et exilés politiques et l’arrêt des poursuites judiciaires politiques.
L’UJCB exige également la lumière sur les auteurs, complices, commanditaires et exécutants des massacres de Cotonou, Tchaourou, Savè, etc. en vue de sanctions exemplaires pour que cela ne se répète plus jamais. L’abrogation des lois scélérates à la base de la crise en cours dans le pays est aussi son souhait.
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