Interviewé ce dimanche par l’agence média ILNA, Levan Dzhagaryan, l’ambassadeur russe en Iran, a affirmé avec force que les sanctions américaines imposées à l’encontre de Téhéran ne changeaient absolument rien à la façon dont étaient traitées les relations diplomatiques et commerciales entre la République islamique et le Kremlin.
Les récentes annonces iraniennes, selon lesquelles le gouvernement avait effectivement décidé de mettre entre parenthèses certains acquis de l’accord sur le nucléaire, signé en 2015, n’ont d’ailleurs rien changé à cela. Au cours d’une réunion avec le ministre des affaires étrangères, Levan Dzhagaryan a affirmé que Moscou était différente de l’Europe, preuve s’il en fallait une que le Kremlin souhaite continuer sur sa propre voie sans avoir à se soucier des tendances et des demandes de certains des membres de la communauté internationale.
Washington n’aura aucune influence sur l’axe Iran-Russie
D’ailleurs, le diplomate russe s’est permis de rappeler que la Russie a toujours condamné la sortie américaine de l’accord sur le nucléaire. Une décision qui joue également sur la façon de collaborer avec Washington puisque la Russie affirme ne pas savoir si elle peut effectivement croire l’administration Trump qui s’offre le droit de quitter un accord déjà entériné. Aujourd’hui, la situation semble être d’ailleurs très claire, avec une Russie qui souhaite que l’Iran s’en sorte à bon compte.
Partenaires stratégiques, Moscou et Téhéran semblent s’accorder sur la question américaine. Les sanctions imposées ajoutent beaucoup de pression aux entreprises Iraniennes et Russes implantées sur le territoire. Aujourd’hui, tous les acteurs présents sur place tentent d’ailleurs de trouver une solution à ces problèmes. Une réunion tripartie sera prochainement tenue en Azerbaïdjan, au cours de laquelle le président Poutine rencontrera ses homologues iraniens et azéris.
La Russie consolide ses liens avec l’Iran
Dzhagaryan conclura son plaidoyer en faveur de la coopération russo-iranienne en accusant directement Washington d’être responsable de tous les maux de la région. Selon ses dires, le gouvernement a agi dans l’ombre, que ce soit à Gibraltar ou dans le Golfe persique, afin d’accentuer les tensions. Saisies de navires, destructions d’engins militaires, la Russie pointe du doigt et n’hésite pas à se montrer en tant qu’étendard de la cause iranienne. Une chose semble ainsi être certaine, les États-Unis ne devraient avoir aucune influence sur la relation entre les deux nations, qui ne se priveront pas de collaborer.
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