Nouvelle polémique autour d’un tweet du président américain Donald Trump. Quelques jours après avoir déchaîné les foules en invitant quatre jeunes élues démocrates à « rentrer de là où elles venaient », le chef de l’État a cette fois-ci critiqué Elijah Cummings, élu de Baltimore, dont la circonscription est, selon le président Trump, « dégoûtante et infestée de rats ».
C’est donc un nouveau tollé. En effet, le président Trump a une nouvelle fois provoqué l’indignation en attaquant directement Elijah Cummings, élu démocrate du Maryland à la chambre des représentants, qu’il a accusé d’avoir brutalement attaqué les représentants des forces de l’ordre disposés à la frontière sud. Selon le président américain, Cummings aurait dénoncé les conditions de détention des mineurs dans les centres spécialisés en accusant le gouvernement d’embellir la situation. Une sortie qui n’a pas du tout plu au chef de l’État qui l’a d’ailleurs fait savoir en assurant que le district de la ville de Baltimore, était probablement pire, notamment au niveau sécuritaire.
Trump critique la ville Baltimore
« Aucun être humain ne voudrait y vivre, appuie le président républicain. Le district de Cummings est un désordre dégoûtant, infesté de rats et autres rongeurs. S’il passait plus de temps à Baltimore, il pourrait peut-être aider à nettoyer cet endroit très dangereux et sale. » a-t-il notamment lancé via Twitter. Une attaque très franche dirigée vers l’élu de 67 ans qui siège à la chambre des représentants depuis 1996. La ville, certes minée par de nombreux problèmes sociaux liés à la drogue et à la délinquance a toutefois mis en place plusieurs programmes de développement et réhabilitation immobilière. Citée portuaire, la ville reste toutefois l’un des centres les plus violents du pays, avec plus de 300 homicides par an depuis 2015.
Biden et Pelosi réagissent, Omar monte au créneau
Face à la violence de cette sortie, Cummings lui, n’a pas tardé à répondre. Assurant rentrer chaque jour dans son district, ce dernier affirme exercer son devoir constitutionnel de la meilleure des façons qui soit. Mais ce n’est pas tout puisque son devoir moral, en tant qu’élu, le pousse à lutter efficacement en faveur de ses pairs. « Chaque matin, je me lève et je lutte pour mes voisins. » affirme-t-il ainsi. Une réponse que de nombreux élus ont soutenu, comme Joe Biden ou Nancy Pelosi notamment, n’hésitant pas à qualifier la nouvelle attaque de Trump, de raciste.
Ilan Omar, élue visée par la première salve de tweets du chef de l’État à elle aussi tenu à monter au créneau. Sur Twitter toujours, la jeune femme réfugiée somalienne, n’a pas hésité à dire ce qu’elle pensait des attaques répétées du chef de l’État. Selon elle, le président Trump souhaitait en fait distraire l’opinion avec de multiples attaques racistes, afin d’éviter d’avoir à répondre de faits de corruption. Elle apportera ensuite son soutien à Elijah Cummings qui, selon ses dires, effectue un travail remarquable afin de garder cette administration financièrement viable, tout en luttant en faveur de l’accès aux soins et à la sécurité sociale pour tous.
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