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Insécurité grandissante au Nigéria : Quand Obasanjo pointe du doigt Buhari

Les Nigérians réélisaient il y a quelques mois, avec 56% des voix,  Muhammadu Buhari, à la présidence pour les quatre prochaines années. Un deuxième mandat marqué par le règlement de défis  sécuritaires majeurs  Les crimes violents fréquents devenant ces derniers mois une menace croissante pour la sécurité nationale du Nigéria.  Et ce lundi, l’ancien président Olesugun Obasanjo  exprimait dans une lettre ouverte ses préoccupations.

« Une question de vie et de mort » pour le Nigeria

«Le problème que je traite ici est très grave. C’est la question de la vie et de la mort pour nous tous et pour notre cher pays, le Nigéria », déclarait  Obasanjo dans une lettre ouverte adressée au président Muhammadu Buhari et signée par son porte-parole, Kehinde Akinyemi. L’ex-président Obasanjo, chef d’état entre 1999 et 2007 et l’actuel Buhari, tous deux anciens chefs d’Etat militaires, avaient été alliés dans la perspective des élections de 2015. Mais leur relation prenait un autre tournant en 2018 avec Obasanjo, qualifiant le président Buhari d’incompétent. D’ailleurs dans sa lettre, l’ancien président stipulait parlant de l’atmosphère d’insécurité grandissante; « Ce problème ne peut plus être ignoré, traité avec nonchalance, balayé sous le tapis ou traité avec mollesse ».

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Cette invective de M. Obasanjo, interviendrait alors que depuis quelques mois, les faits divers au Nigéria seraient grevés d’actes de vandalisme, de cas de militantisme, d’insurrection et de banditisme tels que des enlèvements contre rançon faisant de ce pays ouest-africain, l’un des taux les plus élevés au monde d’enlèvements contre rançon. A cela venaient s’ajouter, les attaques terroristes toujours pas contenues de Boko Haram. Mais la situation la plus préoccupante pour l’ex-chef d’état serait la crise entre agriculteurs et éleveurs ; une crise qui se serait telle une plaie « infectée » et muée en « enlèvements, vols à main armée et meurtres dans tout le pays ».

Aussi M. Obasanjo dans sa lettre , requerrait-il du président Buhari, de bien vouloir « s’attaquer au problème avec le plus grand sérieux et une rapidité maximale », n’ayant pas honte d’appeler pour un conseil toutes les forces vives de la nation ; « les chefs traditionnels, (…) les anciens responsables d’organisations paramilitaires, le secteur privé, la société civile, les dirigeants communautaires, en particulier dans les zones les plus touchées, les gouverneurs actuels et passés, les gouverneurs actuels et passés, les chefs religieux, les anciens chefs d’État(…) » .

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