Il semblerait que le détroit d’Ormuz, situé en mer d’Oman, soit en train de prendre une toute nouvelle importance stratégique. En effet, c’est bien par là que de nombreux pétroliers transitent afin de se rendre en Asie ou en Europe. Route maritime ouverte, celle-ci est depuis peu le théâtre d’un véritable affrontement entre l’Iran et les États-Unis.
D’ailleurs, l’Union européenne est désormais invitée à se joindre à la bataille afin d’empêcher Téhéran de continuer à « capturer » des navires étrangers et, par ricochet, aggraver la situation. « Nous avons officiellement demandé à l’Allemagne de se joindre à la France et à la Grande-Bretagne pour aider à protéger le détroit d’Ormuz et combattre l’agression iranienne » a ainsi lancé l’ambassadrice américaine en Allemagne, Tamara Sternberg-Greller, alors que Berlin et Paris restent hésitants.
Washington met la pression
Selon le gouvernement américain, les Européens semblent effectivement vouloir se reposer sur les actions américaines. Récemment, des membres du gouvernement allemand ont par exemple demandé à ce que la liberté de navigation soit respectée et protégée. Toutefois, du côté américain, la question suivante se pose, « protégée par qui ? ». Même son de cloche à Paris, où de nombreuses questions sont actuellement en train d’être posées.
Par exemple, la ministre des armées, Florence Parly, a confirmé que l’idée ici ne serait pas de déployer de nouvelles forces militaires, une décision qui pourrait aggraver la situation et les tensions. Même son de cloche pour le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui a affirmé que Paris, Londres et Berlin travaillaient actuellement à la mise en place d’une stratégie de suivi et d’observation maritime dans la région du Golfe.
L’Europe, prête à agir ?
Londres de son côté, a désormais décidé de se lancer dans la bataille. En effet, le 19 juillet dernier, un navire suédois battant pavillon britannique a été saisi par l’Iran. Une réponse à la saisie par les autorités de Gibraltar, d’un navire iranien. Région britannique, les forces de l’ordre de Gibraltar ont d’ailleurs été assistées par l’armée britannique. Depuis, Téhéran semble avoir une réelle dent contre Londres, qui a donc appelé de toutes ses forces, à une « mission de protection maritime » européenne.
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