En Libye, la récente tournure des événements semble indiquer une nouvelle radicalisation des positions, mais surtout une guerre stratégique à laquelle participent de nombreux intérêts étrangers. Pour rappel, la tension est récemment montée entre le maréchal Haftar et Erdogan après que le premier eut accusé le second de fournir des armes au gouvernement de Tripoli et de favoriser les islamistes dans le pays.
Tout semblait bien parti il y a quelques mois pour une réconciliation du pays. Mais les ambitions de conquête du maréchal Haftar leader de l’est libyen a tout compliqué. Khalifa Haftar avait son agenda caché depuis des lustres: reprendre le contrôle du pays, désarmer les milices non contrôlées et revenir au calme de la période du colonel Kadhafi.
Ambitions nobles mais….
Quoique nobles, ces ambitions ne sont pas du goût des autorités de Tripoli reconnues comme légitimes par les occidentaux. Et pourtant ces derniers n’ont rien fait pour soutenir activement les dites autorités. Bien au contraire, à Tripoli on accuse indirectement certains pays occidentaux de soutenir le chef de guerre de l’Est.
Le soutien viendra d’un pays inattendu: la Turquie. Pourtant d’ordinaire discrète sur des questions aussi sensibles dans les pays africains, la Turquie prête depuis quelques temps main forte aux autorités de Tripoli, qui ont ainsi pu repousser Haftar loin de la ville et reprendre des points stratégiques. Une situation qui crée la colère de Haftar qui menace de s’attaquer aux intérets turcs. Une menace qui ne fait pas du tout peur à Erdogan qui lance en retour un ultimatum. Une guerre sans fin qui n’a pas encore révélé toutes ses facettes.
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