Ce dimanche le président américain, très sensible aux commentaires sur sa politique migratoire, attaquait via son réseau social favori et de manière fort peu élégante, des élues démocrates qui quelques jours plus tôt avaient décrié le durcissement de ton de l’administration dans la gestion de la crise migratoire aux frontières. Depuis, un retour de manivelle pourrait bien faire des victimes collatérales.
Quand Trump frappe et que c’est Mélania qui encaisse
Alexandria Ocasio-Cortez représentante de l’État de New York, Ilhan Omar, représentante de l’Etat du Michigan, Rashida Tlaib, représentante du Minnesota, et Ayanna Pressley, représentante du Massachusetts, toutes démocrates, seraient des américaines d’adoption ou filles d’américains d’adoption avec une mention spéciale pour la représentante du Michigan, née en Somalie. Pour ces élues donc la question migratoire seraient une question les touchant particulièrement. La semaine dernière encore elles montaient au créneau pour décrier les conditions de détention des demandeurs d’asile.
Une qui aurait particulièrement sapé l’humeur du président Trump puisque, ce dimanche le président publiait ; « Tellement intéressant de voir des femmes du Congrès (…) démocrate, originaires de pays où les gouvernements sont une catastrophe complète et totale, les pires, les plus corrompus et les plus inaptes du monde (…)dire cruellement au peuple des États-Unis, la nation la plus grande et la plus puissante du monde, comment notre gouvernement doit être dirigé ».
Une publication tout de suite décriée par l’opinion publique américaine qui n’avait manqué de signaler le caractère « inutilement raciste » de ses propos et faire remarquer au passage que des ‘’non-américains de souche’’ M. Trump en avait parmi les siens. Notamment sa mère, Mary Anne McLeod Trump, née en Écosse et immigrée aux États-Unis en 1930, sa première épouse et mère de ses trois enfants aînés, Ivana Trump, née en République tchèque et venue à New York dans les années 1970.
Mais aussi et surtout son épouse Mélania Trump, naturalisé depuis seulement 2006, un an après son mariage avec Donald Trump en 2005, 23 ans après son arrivée à New York en 1996 et six années après l’une des représentantes, Ilhan Omar . Une épouse qui d’ailleurs chaque fois qu’il lui était possible militait comme les représentantes, en faveur d’une politique plus souple de l’immigration ; « C’était inacceptable pour moi de voir des enfants et des parents séparés. C’était déchirant. Et j’ai réagi de ma propre voix » déclarait-elle en 2018.
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