C’est à la suite d’une grande réunion tenue entre le président français Emmanuel Macron, le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filipo Grandi ainsi que le directeur général de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) Manuel de Carvalho Ferreira Vitorino, que le chef de l’État a tenu à taper du poing sur la table. Qualifiant la situation en Libye de « préoccupante », ce dernier appelle à la mise en place de solutions rapides et pérennes.
En outre, Emmanuel Macron a tenu à rappeler que la France demandait aux autorités libyennes, la fin de l’enfermement des migrants dans des camps, afin que ces derniers soient rapidement placés en sécurité. Une référence directe aux nombreux bombardements dont sont victimes les centres de réfugiés et les réfugiés mêmes. Piégés, les migrants sont souvent pris pour cible et ne peuvent s’extirper de ces situations désolantes.
La France appelle à l’arrêt des enfermements
Un constat partagé par de nombreuses ONG qui, elles aussi, appellent à une meilleure gestion des cas des migrants. Manuel de Carvalho, DG de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a également tenu à tirer la sonnette d’alarme estimant que la situation actuelle était insoutenable aussi bien « sur le plan humain que politique ». Il faut dire que les chiffres avancés ont de quoi faire réagir.
À ce jour, 5 200 personnes seraient actuellement détenues dans des centres légaux en Libye. La nuance ici est importante puisqu’il n’existe aucun chiffre concernant les centres illégaux, créés de toutes pièces par des trafiquants qui profitent de la situation afin de se remplir les poches. Une situation difficile à croire, mais qui se développe sans rencontrer de barrière puisque la situation géographique de la Libye lui confère le rôle de carrefour migratoire.
Le programme des retours volontaires, relancé
Porte d’entrée vers l’Union européenne, la Libye reste le lieu privilégié par les migrants afin de tenter la traversée vers l’Europe. L’avenir promis semble effectivement meilleur toutefois, les traversées sont périlleuses et des milliers de personnes ont trouvé la mort en tentant de rallier les côtes européennes.
À ce titre, la France qui a visiblement décidé de prendre ses responsabilités dans le dossier au contraire d’autres nations qui font la sourde oreille, l’Union européenne, l’Union africaine et le HCR ont confirmé le retour du programme « pour le retour volontaire et accompagné des réfugiés en Libye vers leur pays d’origine ». L’idée ici est de désengorger les routes libyennes en permettant aux réfugiés économiques notamment, de rentrer chez eux.
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