L’opération de reconstitution d’actes de naissances sans souches démarrée le 02 juillet sur l’ensemble du territoire béninois prend fin ce mercredi 17 juillet 2019. Même si elle a duré plusieurs jours, ce laps de temps ne pourra probablement pas suffire pour enregistrer tous les demandeurs. Dans les arrondissements, il y a de longues files d’attente
Les deux semaines que devaient durer l’opération de reconstitution d’actes de naissances sans souches, tirent à leur fin ce mercredi 17 juillet 2019. Toutefois, ce temps accordé aux populations pour se faire enregistrer semble insuffisant. Plusieurs centaines de personnes disposant d’actes de naissances sans souches ou dont les souches sont gâtées ou perdues risquent, en effet, de ne pas être servies. Très intéressées par cette opération, les populations se déplacent massivement pour s’enregistrer et la foule déjà nombreuse au début ne fait que s’allonger.
Toujours de longs rangs dans les arrondissements
Dans les arrondissements que nous avons visités ce mercredi, dernier jour de l’opération, à Cotonou et à Abomey-Calavi, on note une forte présence des populations venues se faire enregistrer pour l’obtention de cette pièce précieuse. C’est le cas, par exemple de l’arrondissement de Godomey que nous avons visité vers 10 heures. Le rang, dans cet arrondissement est tellement long qu’il finit dans la rue ; ceci malgré le fait que plusieurs personnes aient quitté le rang pour aller s’asseoir à l’ombre.
« Moi, je suis ici depuis 06 heures du matin et je ne sais pas encore si je pourrai passer », a confié Thierry Sogbossi. Quant à Aude Dohou, il est là depuis la veille. N’ayant pas pu passer la veille, il est revenu encore ce matin dans l’espoir d’être servi. D’après lui, les choses n’avancent pas. « Des gens dorment même là et sont déjà en rang dès 04 heures. Aujourd’hui moi je suis venu à 06 heures, malgré ça je suis encore totalement derrière », a-t-il déclaré ajoutant que la police a même dû intervenir pour calmer une prise de tête entre certaines personnes qui se disputaient des places.
Du côté des agents, on est aussi conscient du nombre pléthorique de personnes qu’il reste encore à enregistrer. Selon Marie-Ange Avademey, une des agents en charge de l’enregistrement des populations dans cet arrondissement, le nombre de personnes venues se faire enregistrer se multiplie de jour en jour et l’affluence est énorme surtout au cours de ces derniers jours. « Il y avait de l’affluence au début. Mais ces deux derniers jours, il y a beaucoup plus de monde. C’est toujours comme ça pour les opérations du genre. Mais, on fait de notre mieux pour servir la majorité, le maximum de personnes», a rassuré l’agent d’enregistrement.
L’espérance d’une seconde phase
Pendant que les agents essaient de faire en sorte de servir le grand nombre, le désespoir gagne déjà quelques uns de ceux venir se faire enregistrer. Aboubacar Assouroko, la cinquantaine passée, s’est déjà résolu à accepter son sort s’il ne parvenait pas à s’enregistrer avant la fin. « Si on me fait ça, c’est bon. Si on ne me fait pas ça, on va retourner à la maison», a-t-il laissé entendre. Ce n’est pas cependant l’avis d’Odile Gnindah, une adolescente d’environ 17 ans venue en famille. Celle-ci affirme avoir été informée de cette opération seulement à 72 heures de la fin par son père, depuis la Côte-d’Ivoire.
« Mon papa nous a appelé de la Côte d’Ivoire pour nous dire d’aller à la mairie car, il a été informé qu’on veut faire des souches pour les gens. On était venu hier, il y avait beaucoup de gens. Aujourd’hui, nous sommes encore revenus », a expliqué l’adolescente souhaitant qu’on prolonge le délai si elle n’arrive pas à se faire enrôler avant la fin, normalement prévue pour 18 heures. Pour Aude Dohou, il faudra qu’une seconde phase soit carrément organisée afin que tout le monde puisse avoir satisfaction.
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