A la Société Nationale de Commercialisation des Produits Pétroliers (Sonacop), l’inquiétude grandit après la note de service prise par le ministre des finances Romuald Wadagni. Dans cette circulaire, l’argentier national autorise désormais les structures de l’Etat à s’approvisionner en carburants et en lubrifiants auprès des sociétés privées à hauteur de 100%. Une mesure dérogatoire au titre de l’année 2019 qui éveille aussi l’inquiétude de l’ancien Secrétaire général de la Syntra-Sonacop Dieudonné Lokossou. Invité lundi sur le plateau de l’émission 100% Bénin, il fustige cette décision. « Lorsqu’on prend une note alors que nous sommes dans un monde de concurrence désormais, on transfère entre griffe le monopole de la Sonacop parce que c’est l’Etat qui est le grand acheteur. On fournit beaucoup de biens et services à l’Etat. Mais lorsqu’on prend une note de service pour dire, désormais à titre dérogatoire… La dérogation là, c’est pour combien de temps. Moi je ne sais pas si on fait de réforme là hein. La Sonacop, ce n’est même pas une perfusion, c’est artificiel. On déshabille quelque chose qui appartient à l’état et on va vers les privés » condamne l’ancien patron de la CSA-Bénin, très pessimiste sur l’avenir de cette structure jadis prospère.
« Quand on dit jusqu’à la fin de l’année, mais la Sonacop serait déjà enterrée et on va faire les funérailles »
« Si (la dérogation doit durer 2 mois), on a qu’à préciser. Mais quand on dit jusqu’à la fin de l’année, mais la Sonacop serait déjà enterrée et on va faire les funérailles » estime l’ex syndicaliste. Il se demande même si les travailleurs de la maison auront leurs salaires à la fin de ce mois. Ce que Dieudonné Lokossou semble également regretté, c’est l’impatience des gouvernants, qui de son point de vue cherchent à détruire quand ils rencontrent des difficultés dans un secteur, au lieu de construire. La note du ministre est « discriminatoire » attaque l’ancien syndicaliste qui assure qu’il aurait déjà saisi la Cour constitutionnelle s’il était toujours aux affaires.
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