L’évaluation des enseignants reversés en 2008 est prévue pour le 24 août prochain. Les enseignants concernés dans le Borgou ont tenu une assemblée générale à l’EPP OCBN de Parakou pour réitérer le boycott systématique de l’évaluation diagnostique des enseignants, analyser les dernières informations et prendre des décisions ardues et complémentaires.
Lors de cette assemblée générale, ces enseignants du Borgou ont décidé du maintien du boycott, de multiplier les assemblées générales, rencontrer les acteurs du système éducatif afin de leur expliquer les actes du gouvernement dont l’objectif principal est la privatisation de l’école béninoise et l’exclusion de la couche défavorisée de l’école au Bénin. Ils comptent expliquer aux autres fonctionnaires la nécessité et l’obligation de leur soutien qui va mettre un arrêt au programme de licenciement des fonctionnaires et prévenir les policiers du danger qui les attend car après les enseignants de la promotion 2008, ce sera le tour des 1000 policiers recrutés par l’ancien président Boni Yayi. Ils ont aussi décidé d’inviter «les enseignants progressistes et républicains à une démission collective de ces différents partis politiques incapables d’œuvrer véritablement pour la conservation de leur emploi».
A l’unanimité, les enseignants ACE 2008 de la maternelle, du primaire et de secondaire de Parakou déplorent ce qui s’est passé dans le Couffo et invitent le gouvernement à arrêter son intimidation et de revenir sur l’exploitation des règles démocratiques afin de libérer les collègues arrêtés. Les enseignants du Borgou estiment le gouvernement doit redistribuer équitablement les ressources de notre pays en payant les rappels découlant du reclassement des enseignants ACE 2008. Aussi doit-il proclamer les résultats définitifs des examens, délivrer les diplômes et reclasser tous les enseignants ACE 2008.
Ces enseignants du Borgou sont partis du fait qu’ils ont le soutien de la population, de l’Intersyndicale du Supérieur et des hommes politiques tant de la mouvance que de l’opposition. Ils ont constaté aussi la dispersion de l’AG des enseignants dans le Couffo et l’arrêt de certains enseignants. Et de leur analyse, il ressort qu’ils sont sur la bonne voie et que l’évaluation diagnostique telle que voulue par le gouvernement ne respecte aucun texte régissant la fonction enseignante. Alors, ils refusent «une telle évaluation (…) ramenant l’enseignant au niveau de la troisième et terminale, sur la signature d’un nouveau contrat et ne prenant pas en compte les années de sacrifices».
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