Iran: l’initiative de Londres qui va tendre les relations entre les deux pays

Londres s’engage dans la bataille. En effet, après que les Américains aient appelé à créer un front visant à maintenant la sécurité dans les eaux du Golfe, la Grande-Bretagne a décidé de répondre positivement à l’appel. Aujourd’hui, cette décision pourrait tendre un peu plus les relations déjà bien difficiles que le Royaume-Uni entretient avec l’Iran.

L’idée de Washington était avant tout de sécuriser le détroit d’Ormuz, lieu de passage de nombreux pétroliers. Récemment, Téhéran a effectivement été accusé d’avoir tenté de capturer et dérouter plusieurs navires, des accusations que l’Iran a toujours réfuté. Après qu’un navire britannique ait été pris pour cible, le Royaume-Uni, pourtant frileux sur la question, a finalement décidé de venir en aide à Washington dans ce dossier. Aujourd’hui, l’objectif est donc d’assurer la sécurité des pétroliers transitant par le détroit.

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Johnson accepte la demande de Trump

Dirigée par Washington, cette opération reste dangereuse mais nécessaire selon le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace. « Le Royaume-Uni est déterminé à faire en sorte que sa marine marchande soit protégée des menaces illégitimes » a-t-il ainsi affirmé. Une décision bien évidemment saluée par le gouvernement américain, qui a assuré avoir hâte de collaborer avec la Royal Navy afin d’assurer cet objectif commun qu’est « la libre circulation du commerce ». Une décision qui signe également un revirement de situation au niveau de la politique internationale de Boris Johnson.

Le nouveau Premier ministre britannique a affirmé à diverses reprises que l’objectif était de mettre en place une mission de protection européenne. Problème, les partenaires européens semblent frileux à l’idée de s’engager dans ce sentier. L’idée de se laisser entraîner dans un conflit ouvert et dangereux n’attire pas vraiment. Résultat, Johnson a cédé aux sirènes américaines, preuve d’un rapprochement certain entre les deux nations. Attention toutefois, Londres ne changera rien vis-à-vis de sa position face à l’Iran.

Londres veut sauver l’accord de Vienne

En effet, pour beaucoup d’observateurs, ce rapprochement avec les États-Unis pourrait ressembler à un abandon de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien. Toutefois, Dominic Raab, chef de la diplomatie britannique, a affirmé dans un communiqué de presse que l’objectif était toujours de maintenir les règles en vigueur. « Nous restons engagés à œuvrer avec l’Iran et nos partenaires internationaux pour désamorcer la situation et maintenir l’accord nucléaire« . Suffisant pour que l’Iran ne réplique pas ? Aujourd’hui, les tensions sont telles que la moindre décision peut avoir un impact considérable.

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