Le pape François, dans une interview à un groupe de presse du Vatican déclarait que l’Europe devait respecter l’identité des peuples sans se renfermer. Abordant de nombreuses thématiques dans son interview aux allures d’encycliques, le souverain pontife se serait épanché sur la question questions de la mission évangélisatrice de l’Eglise, des migrants, du synode sur l’Amazonie, de l’environnement mais surtout, sur ce qu’il avait appelé «souverainisme», qu’il qualifie d’attitude d’isolement.
‘’Nous: une pensée qui me fait peur’’
Ce vendredi, Le Pape se serait inquiété de la montée et la virulence des discours nationalistes, au sein de cette Europe dont l’unité semblerait désormais si fragile. Pour lui partout et notamment en Italie, il y aurait dans les discours une profusion de ‘’nous’’ ; vu non pas comme un pronom de rassemblement, ni même d’autodétermination, mais plutôt comme un pronom de distinction, de « souverainisme ». « Nous: une pensée qui me fait peur » avait déclaré le souverain pontife expliquant qu’il lui rappelait les discours de Hitler en 1934, qui cinq années plus tard avaient donné lieu à un autre conflit mondial.
Pour le pape François, tous ces discours nationalistes induisent plus de «souverainisme», que de souveraineté. Car si la souveraineté devait être défendue puisqu’elle induisait un respect des relations avec les autres pays, avec « la Communauté européenne » ; le «souverainisme» lui impliquait un refus de l’autre, une isolation, « une exagération’’ qui « amène des guerres ». Or aurait rappelé le souverain pontife ; « L’Europe ne peut et ne doit pas se dissoudre(…) C’est une unité historique et culturelle aussi bien que géographique, (…) cet héritage ne doit pas être perdu ».
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