Le Nigéria a fermé il y a quelques jours ses frontières terrestres avec le Bénin. Depuis, des inquiétudes s’éveillent du côté béninois. Barthélémy Sènou, le professeur d’économie à l’Ecole nationale d’économie appliquée et de management (Enéam), pense que la décision prise par les autorités nigérianes va porter un coup dur au Bénin. « La fermeture de la frontière va arrêter le processus d’échanges entre les opérateurs économiques et le marché nigérian. Le consommateur doit en souffrir parce qu’il y a un grand nombre de consommateurs béninois qui vivent des produits qui viennent du Nigéria (…) Le budget de l’Etat vit énormément des recettes qui sont perçues lorsque les produits quittent le Nigéria et entrent sur le territoire national. Je veux parler du secteur formel surtout » a déclaré l’universitaire au micro de la radio nationale. Pour donner une idée de ce que cette décision des autorités nigérianes peut coûter au Bénin, il a évoqué des statistiques.
« Environ 20% du budget général de l’Etat provient des recettes que la douane opère sur le commerce entre le Bénin et le Nigéria »
A l’en croire, « environ 20% du budget général de l’Etat provient des recettes que la douane opère sur le commerce entre le Bénin et le Nigéria ». Si cette situation doit perdurer, le budget de l’Etat « va recevoir un coup fatal » prévient-il. L’homme assure cependant que cette fermeture des frontières peut être une opportunité pour le Bénin si le pays s’y était préparé. Ce dont il semble ne pas être sûr.
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