Présidentielle en Tunisie : un avocat homosexuel candidat

Une première historique. En effet, suite au décès du président Tunisien Béji Essebsi à 92 ans, des élections anticipées ont été annoncées. Parmi les candidats désignés ? Mounir Baatour. Avocat de profession, ce dernier est également homosexuel. Une grande première pour le monde arabe, bien que cela ne satisfasse pas tout le monde, la faute à un passif judiciaire assez sombre.

En effet, Baatour, qui se présente comme un ardent défenseur des droits LGBTQ a été condamné pour « sodomie sur mineur » il y a quelques années. Des faits que l’avocat a toujours réfuté. D’ailleurs, depuis toujours, celui qui a créé l’association de défense des droits LGBTQ, « Shams », réclame l’abrogation de l’article 230 du code pénal tunisien qui punit la pratique de la sodomie, de 3 ans de prison. Pour son parti, sa montée au front en tant que candidat à la présidentielle fera date dans l’histoire, « une première qui fera, nul doute, référence dans l’histoire : un candidat ouvertement gay se déclare candidat à l’élection présidentielle tunisienne ».

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Mounir Baatour, un candidat comme les autres

Ce dernier tente toutefois de temporiser. Selon lui, son homosexualité ne change absolument rien à ses ambitions et ses capacités politiques. Mettant en avant son programme économique, social et culturel ce dernier souhaite fédérer. Cependant, sous ce discours, se cache un véritable problème de fond, à savoir, sa condamnation. En effet, près d’une vingtaine d’associations de défense des droits des personnes LGBTQ ont signé une pétition réclamant son retrait.

Une condamnation pointée du doigt

En 2013, Mounir Baatour a été condamné à une peine de trois mois de prison pour avoir eu une relation sexuelle avec un jeune homme de 17 ans. « Nous considérons que M. Baatour représente, non seulement une menace, mais aussi un énorme danger pour notre communauté » affirmait d’ailleurs les représentants de certaines associations il y a quelques jours. S’il a toujours nié les faits, Baatour garde un bel espoir d’être présent au premier tour du scrutin puisqu’en Tunisie, les personnes condamnées ont le droit de se présenter à la condition que la sanction ne soit pas assortie d’une interdiction de participer à quelconque élection. La réponse officielle, est attendue au 31 août prochain.

Une réponse

  1. Avatar de (^_^)
    (^_^)

    vu la situation politique, les mentalités et l’ambiance idéologique en Tunisie, dire de lui qu’il a des cou..lles au c… ne signifie pas forcément que ce sont celles d’un autre.

    Arf !…

    \\\//
    (^_^)

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