La Russie de Vladimir Poutine semble être régie par la fermeté. Le style du Président Poutine serait le moyen utilisé pour imposer le pays parmi les puissances du monde. Cependant certains faits laissent croire que les choses ne se passent pas toujours comme on le pense. Le président russe pourrait être bien plus vulnérable qu’on ne le pense.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, l’opinion publique joue un rôle très important en Russie et est très écoutée par les dirigeants actuels. L’exemple des manifestations récentes en Russie dans un pays censé être régi par la fermeté est frappant.
Des manifestations hebdomadaires auraient commencé à Moscou et continuent malgré les répressions pour exiger des élections ouvertes à toutes les tendances politiques. Des manifestations qui s’étendent à d’autres villes du pays et qui ne s’épuisent pas. Et que l’Etat, malgré sa force brute, semble ne pas pouvoir empêcher.
Poutine extrêmement populaire
De façon plus générale, le régime de Poutine semble bénéficier du soutien d’une bonne partie de l’opinion publique russe. Le président russe semble bénéficier paradoxalement d’une certaine popularité dans son pays où il ne gouverne pas forcément avec la force. Le public le soutient. Un public composé de russes ordinaires qui votent généralement pour Poutine. Le soutien à Poutine oscille toujours entre 60% et 89% depuis qu’il est devenu président en 1999.
Et ce fort soutien n’est dû aux pressions que dans un très faible pourcentage. Il est surtout dû au dur travail fait par Poutine dans son pays pour mériter ça et à sa capacité à s’adapter aux exigences de son peuple. Beaucoup le soutiennent aussi parce qu’il prône des valeurs dans lesquelles ils se retrouvent, particulièrement les conservateurs. Enfin une certaine frange soutient Poutine par suivisme, par respect pour leurs proches qui le soutiennent.
Poutine vulnérable car trop populaire
Cette popularité et ce soutien nécessaires à son image sont justement ce qui fait sa faiblesse. Car il doit les protéger. Ce qui constitue une sorte de frein et l’empêche d’être trop dur avec le peuple dans ses manifestations. Poutine est souvent obligé de jouer à l’équilibriste pour préserver sa popularité. Il doit parfois être ambigu. Ni trop dur, ni trop gentil pour que le peuple prenne ses libertés, mais connaisse aussi les limites à ne pas franchir. C’est justement cette ambivalence qui constitue la faiblesse de Poutine.
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