Jeudi, une explosion mortelle d’un moteur de fusée à propergol liquide, un composé chimique utilisé en aéronautique comme catalyseur de propulsion, aurait tué deux personnes sur un terrain d’essai militaire, une base navale à Nyonoksa dans le nord de la Russie, dans la région d’Arkhangels. Le moteur a explosé alors que des spécialistes testaient le «système de propulsion liquide» du moteur.
Une zone de la mer Blanche fermée à la navigation
La base navale de Nyonoksa serait la base militaire par excellence de tests et essais balistiques. Là-bas, la Russie testerait presque tous les systèmes de missiles utilisés par la marine russe, y compris les missiles balistiques intercontinentaux lancés en mer, les missiles de croisière et les missiles anti-aériens. Les deux personnes décédées étaient des spécialistes civils, tandis que les blessés se composaient de militaires et de civils; au total, six personnes auraient été blessées, et toutes les victimes auraient été conduites à l’hôpital par hélicoptère.
Le ministère de la défense russe, tout en faisant état de «Pas d’émissions de substances nocives dans l’atmosphère» et d’un niveau de radioactivité normal, aurait néanmoins décidé par mesure de sécurité de fermer à la navigation et pendant un mois ; une zone de la mer Blanche, une mer en dépendance de l’océan arctique s’étendant sur 95 000 km² dans le nord-ouest de la Russie. Une mesure certainement dictée par le drame le mois dernier, de l’incendie d’un sous-marin de recherche de la marine russe près de la base navale du pays, Severomorsk, non loin de Nyonoksa. Quatorze personnes à bord auraient perdu la vie par inhalation du gaz rejeté, selon la police militaire, par des matériaux enflammés.
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