L’ancien chef d’Etat Tchadien Goukouni Weddeye s’est récemment exprimé sur la mort du chef de la révolution burkinabè Thomas Sankara mort assassiné le 15 Octobre 1987 à Ouagadougou au Burkina Faso. Sur le plateau de RFI, l’ancien homme fort du Tchad, renversé par Hissène Habré en 1982 a soupçonné l’ancien guide libyen le colonel Mouammar Kadhafi d’avoir joué un rôle dans l’assassinat de Thomas Sankara. L’homme fait d’abord remarquer qu’une délégation libyenne était présente au Burkina quelques jours avant l’assassinat du révolutionnaire burkinabé.
Cette délégation avait à sa tête Mahammat Ali Chaffardine. Goukouni Weddeye dit avoir deviné que quelque se tramait entre ce dernier et l’ancien numéro deux et ami de Thomas Sankara, Blaise Compaoré. A en croire l’ancien président tchadien, une dispute entre lui, son rival Acheikh Ibn Oumar et Thomas Sankara a éclaté au cours d’une réunion qui se tenait à Ouagadougou.
« Il m’a demandé où se trouvait la délégation libyenne »
Le lendemain soir , Blaise Compaoré était venu le voir pour lui demander s’il y avait eu des problèmes avec le chef de la révolution burkinabé. L’ancien président Tchadien dit avoir répondu par la négative. Blaise Compaoré lui a ensuite demandé où se trouvait la délégation libyenne. Après cette discussion entre les deux hommes, Goukouni Weddeye dit avoir eu une seconde réunion avecThomas Sankara et Acheikh Ibn Oumar. Bien que le courant ne passait toujours pas entre l’ex président Tchadien et son rival, ils décident quand même de signer un PV, un communiqué de presse conjointe pour faire plaisir à Sankara. Les trois hommes sont ensuite sortis du bureau où se tenait la réunion.
« Dans la mentalité du colonel Kadhafi, ou tu étais avec lui à 100% ou tu ne l’étais pas «
C’est alors que Thomas Sankara qui tenait Goukouni par le bras lui montre un bâtiment et dit: « Si quelqu’un prend ça, le coup d’État est réussi ». Quelques jours après cette discussion,Goukouni dit avoir appris la mort de Sankara. A priori il est difficile de croire que Khadafi ait voulu la mort du leader de la révolution burkinabé parce qu’il était un anti-impérialiste comme Thomas Sankara. Mais pour Goukouni Weddeye « dans la mentalité du colonel Kadhafi, ou tu étais avec lui à 100% ou tu ne l’étais pas. Il n’y avait pas 36 solutions dans cette positon ».
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