L’écrivain franco-sénégalaise Fatou Diome, auteur du roman Le Ventre de l’Atlantique qui lui a valu une notoriété internationale vient de publier un livre qui aborde le naufrage du bateau le Joola. Si Le Ventre de l’Atlantique (2003 Editions Anne Carrière) a pour thème l’immigration et la relation entre les pays nords d’Europe et du continent Africain; son nouveau roman, publié aux éditions Albin Michel revient sur de la tragédie du Joola qui a coulé en septembre 2002.
Sangomar : un « bout de terre inhabité »
Le personnage principal du nouveau roman de Fatou Diome Les Veilleurs de Sangomar, Coumba vit sur une île voisine de Sangomar. Un « bout de terre inhabitée où, dans la tradition animiste sérère, se rassemblent les djinns et les âmes des défunts ». Coumba qui a perdu son mari dans le naufrage du bateau le Joola qui a coulé au large du Sénégal entame son veuvage chez sa belle-mère comme le veut la coutume. C’est à la tombée de la nuit après le rituel mortuaire que Coumba qui s’est retirée dans sa chambre se retrouve face aux veilleurs de Sangomar, ces « esprits des ancêtres et des naufragés qui lui racontent leur destin et la mèneront à la rencontre de son « immortel aimé » ».
Dans un interview accordé à RFI, l’auteur dit vouloir mettre en exergue ces événements tragiques qui coupent brusquement de l’être aimé. Si le naufrage du Joola en est un, il en est de même pour ces pertes après tout accident comme les attentats terroristes, les crash etc.
Retour sur la plus grande tragédie maritime de l’histoire
Le Joola qui assurait la navette Dakar – Ziguinchor a sombré dans la nuit du 26 septembre 2002. Le bilan officiel fait état de 1863 victimes alors que les associations des familles des victimes estiment le nombre de morts à plus de 2000. Le Joola qui constitue la plus grande tragédie de la navigation maritime à ce jour n’a laissé que 65 survivants. Pour rappel le bateau avait était conçu pour transporter 536 passagers et pour l’heure aucune condamnation n’a fait suite au drame.
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