France : jugées pour avoir financé le terrorisme sur le dos de l’Etat

Photo d'illustration

De la famille Tahar Aouidate, ils ne sont pas moins de 34 membres à avoir pris la décision de quitter la France afin de se rendre en Syrie, dans le but de combattre aux côtés des forces de l’État islamique. Deux sœurs, issues de cette même famille, ont toutefois décidé de rester en France. Ces dernières viennent d’être entendues par la justice, accusées association de malfaiteurs et financement d’une entreprise terroriste.

Anissa Tahar Aouidate, 31 ans, et Assia, 36 ans, ont été condamnés une première fois par la justice française. La plus jeune, Anissa, a ainsi écopé de cinq années de prison, dont deux avec sursis alors que son ainée elle, a été condamnée à quatre années de prison dont deux avec sursis, elle aussi. Dans les faits, il leur est reproché d’avoir transféré de l’argent qu’elles percevaient de la part de l’État français, directement sur les comptes des membres de leur famille, alors en Syrie. En outre, les deux auraient également aidé plusieurs femmes à se rendre dans ce qui fut autrefois le califat de Daesh.

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Une famille proche de Daesh

Dans un premier temps, Anissa et Assia sont accusées d’avoir tenté de détourner pas moins de 32.000 euros. Les deux jeunes femmes auraient récupéré les cartes bancaires des membres de leur famille avant d’envoyer le plus d’argent possible via deux virements Western Union et Moneygram. Toutefois, les deux transferts, suspects, sont vite repérés et annulés. C’est alors que les deux sœurs se tourneront vers des systèmes occultes afin de faciliter leurs échanges. Si ces transferts sont reconnus, les deux femmes elles, affirmant ne jamais avoir embrassé l’idéologie islamiste.

Au contraire même. Si ces transferts ont été réalisés, le but annoncé était de subvenir aux besoins des membres présents sur place. Anissa affirme d’ailleurs que sa famille reste sa famille, qu’elle soit partie en Syrie ou non. « Je le dis et le redis. Il était impossible pour moi de couper les ponts. Moi, je m’en fiche de l’État islamique. Ce n’est pas mon choix. » affirme-t-elle, prenant ensuite l’exemple de sa sœur qui, sur place, avait besoin d’argent pour que ses enfants se fassent opérer. Même son de cloche pour les armes qu’elle et sa sœur auraient caché. En effet, cette dernière affirme n’avoir jamais vu de sac d’armes transiter par chez elle en 2013.

Un verdict attendu pour octobre

Enfin, concernant l’aide logistique apportée à plusieurs femmes ayant souhaité rejoindre le califat, ces dernières confirment. Toutefois, c’est sur les ordres de leur frère qu’elles auraient décidé d’agir. Sous pression, celles-ci ne pouvaient pas refuser. « Je n’ai pas pu dire non, je le regrette et je paye le prix fort aujourd’hui ». De son côté, Assia elle, semble regretter, insultant l’État islamique à plusieurs reprises, qu’elle accuse d’avoir détruit sa famille. La décision finale concernant les peines encourues sera rendue par la justice française le 30 octobre prochain.

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