Les premiers volumes publiés de l’Histoire Générale du Sénégal continuent de nourrir la polémique. Les critiques contre le comité de pilotage du projet dirigé par le professeur Iba Der Thiam semblent se multiplier malgré les communiqués publiés par les membres du comité qui reconnaissent certains manquements dans la rédaction de l’ouvrage.
Dénonciations de tout bord
Le professeur Iba Der Thiam avait fait la promesse de rectifier quelques passages du livre auprès de la famille d’El Hadj Abdouye Niass qui s’était insurgée contre les passages concernant leur guide. C’est au tour de la famille layenne de monter au créneau. C’est par la voix d’Abdoulaye Thiaw, fils de Mame Alassane Laye que les layennes dénoncent l’omission de leur guide en ces termes : « nul ne peut écrire l’histoire du Sénégal, sans Baay Laye ».
D’autres communautés religieuses ou traditionnelles se sont exprimées également pour soulever certaines omissions sur leur histoire ou pour prévenir de toute aliénation de celle ci.
Défi pour rétablir des vérités historiques
Iba Der Thiam et son équipe peuvent malgré tout compter sur le soutien d’une partie de l’opinion qui souligne la nécessité de réécrire l’histoire sénégalaise. Mame Mactar Guèye de l’ONG Jaamra rappelle ainsi sur sa page facebook « la manie coloniale de la restitution historique partisane » pour citer Cheikh Anta Diop. Monsieur Guèye soutient que si « toute oeuvre humaine ne peut se targuer d’être parfaite » ces cinq premiers volumes auront déjà rétabli une part de vérité sur la tragédie des tirailleurs de Thiaroye par exemple dont le massacre est passé sous silence.
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